Le rapport de sortie de Nmap est une liste des cibles scannées ainsi que des informations complémentaires en fonction des options utilisées. L'information centrale de la sortie est la « table des ports intéressants ». Cette table liste le numéro de port et le protocole, le nom du service et son état. L'état est soit ouvert (open), filtré (filtered), fermé (closed) ou non-filtré (unfiltered). Ouvert indique que l'application de la machine cible est en écoute de paquets/connexions sur ce port. Filtré indique qu'un pare-feu, un dispositif de filtrage ou un autre obstacle réseau bloque ce port, empêchant ainsi Nmap de déterminer s'il s'agit d'un port ouvert ou fermé. Les ports fermés n'ont pas d'application en écoute, bien qu'ils puissent quand même s'ouvrir n'importe quand. Les ports sont considérés comme non-filtrés lorsqu'ils répondent aux paquets de tests (probes) de Nmap, mais Nmap ne peut déterminer s'ils sont ouverts ou fermés. Nmap renvoie également les combinaisons d'états ouverts|filtré et fermés|filtré lorsqu'il n'arrive pas à déterminer dans lequel des deux états possibles se trouve le port. La table des ports peut aussi comprendre des détails sur les versions des logiciels si la détection des services est demandée. Quand un scan du protocole IP est demandé (-sO), Nmap fournit des informations sur les protocoles IP supportés au lieu de la liste des ports en écoute.
En plus de la table des ports intéressants, Nmap peut aussi fournir de plus amples informations sur les cibles comme les noms DNS (reverse DNS), deviner les systèmes d'exploitation utilisés, obtenir le type de matériel ou les adresses MAC.
Un scan classique avec Nmap est présenté dans Exemple 1, « Un scan Nmap représentatif » . Les seuls arguments de Nmap utilisés dans cet exemple sont -A , qui permet la détection des OS et versions de logiciels utilisés, -T4 pour une exécution plus rapide, et les noms d'hôte des cibles.
Exemple 1. Un scan Nmap représentatif
# nmap -A -T4 scanme.nmap.org playground Starting nmap ( https://nmap.org/ ) Interesting ports on scanme.nmap.org (205.217.153.62): (The 1663 ports scanned but not shown below are in state: filtered) PORT STATE SERVICE VERSION 22/tcp open ssh OpenSSH 3.9p1 (protocol 1.99) 53/tcp open domain 70/tcp closed gopher 80/tcp open http Apache httpd 2.0.52 ((Fedora)) 113/tcp closed auth Device type: general purpose Running: Linux 2.4.X|2.5.X|2.6.X OS details: Linux 2.4.7 - 2.6.11, Linux 2.6.0 - 2.6.11 Uptime 33.908 days (since Thu Jul 21 03:38:03 2005) Interesting ports on playground.nmap.org (192.168.0.40): (The 1659 ports scanned but not shown below are in state: closed) PORT STATE SERVICE VERSION 135/tcp open msrpc Microsoft Windows RPC 139/tcp open netbios-ssn 389/tcp open ldap? 445/tcp open microsoft-ds Microsoft Windows XP microsoft-ds 1002/tcp open windows-icfw? 1025/tcp open msrpc Microsoft Windows RPC 1720/tcp open H.323/Q.931 CompTek AquaGateKeeper 5800/tcp open vnc-http RealVNC 4.0 (Resolution 400x250; VNC TCP port: 5900) 5900/tcp open vnc VNC (protocol 3.8) MAC Address: 00:A0:CC:63:85:4B (Lite-on Communications) Device type: general purpose Running: Microsoft Windows NT/2K/XP OS details: Microsoft Windows XP Pro RC1+ through final release Service Info: OSs: Windows, Windows XP Nmap finished: 2 IP addresses (2 hosts up) scanned in 88.392 seconds
La plus récente version de Nmap peut être obtenue à l'url m[blue]https://nmap.org/m[] . La plus récente version du manuel est disponible à m[blue]https://nmap.org/man/m[] .
Cette édition Francaise du Guide de référence de Nmap a été traduite à partir de la version [2991] de la m[blue]version originale en Anglaism[][1] par Romuald THION <romuald.thion@insa-lyon.fr> et 4N9e Gutek <4n9e@futurezone.biz>. Elle a été relue et corrigée par Ghislaine Landry <g-landry@rogers.com>. Ce travail peut être modifié et redistribué selon les termes de la license m[blue]Creative Commons Attribution Licensem[][2].
Ce résumé des options est affiché quand Nmap est exécuté sans aucun argument; la plus récente version est toujours disponible sur m[blue]https://nmap.org/data/nmap.usage.txtm[] . Il sert d'aide-mémoire des options les plus fréquemment utilisées, mais ne remplace pas la documentation bien plus détaillée de la suite de ce manuel. Les options obscures n'y sont pas incluses.
Nmap 4.50 (insecure.org) Utilisation: nmap [Type(s) de scan] [Options] {spécifications des cibles} SPÉCIFICATIONS DES CIBLES: Les cibles peuvent être spécifiées par des noms d'hôtes, des adresses IP, des adresses de réseaux, etc. Exemple: scanme.nmap.org, microsoft.com/24, 192.168.0.1; 10.0-255.0-255.1-254 -iL <inputfilename>: Lit la liste des hôtes/réseaux cibles à partir du fichier -iR <num hosts>: Choisit les cibles au hasard --exclude <host1[,host2][,host3],...>: Exclut des hôtes/réseaux du scan --excludefile <exclude_file>: Exclut des hôtes/réseaux des cibles à partir du fichier DÉCOUVERTE DES HÔTES: -sL: List Scan - Liste simplement les cibles à scanner -sP: Ping Scan - Ne fait que déterminer si les hôtes sont en ligne -P0: Considère que tous les hôtes sont en ligne -- évite la découverte des hôtes -PN: Considérer tous les hôtes comme étant connectés -- saute l'étape de découverte des hôtes -PS/PA/PU [portlist]: Découverte TCP SYN/ACK ou UDP des ports en paramètre -PE/PP/PM: Découverte de type requête ICMP echo, timestamp ou netmask -PO [num de protocole]: Ping IP (par type) -n/-R: Ne jamais résoudre les noms DNS/Toujours résoudre [résout les cibles actives par défaut] --dns-servers <serv1[,serv2],...>: Spécifier des serveurs DNS particuliers TECHNIQUES DE SCAN: -sS/sT/sA/sW/sM: Scans TCP SYN/Connect()/ACK/Window/Maimon -sN/sF/sX: Scans TCP Null, FIN et Xmas -sU: Scan UDP --scanflags <flags>: Personnalise les flags des scans TCP -sI <zombie host[:probeport]>: Idlescan (scan passif) -sO: Scan des protocoles supportés par la couche IP -b <ftp relay host>: Scan par rebond FTP --traceroute: Détermine une route vers chaque hôte --reason: Donne la raison pour laquelle tel port apparait à tel état SPÉCIFICATIONS DES PORTS ET ORDRE DE SCAN: -p <plage de ports>: Ne scanne que les ports spécifiés Exemple: -p22; -p1-65535; -pU:53,111,137,T:21-25,80,139,8080 -F: Fast - Ne scanne que les ports listés dans le fichier nmap-services -r: Scan séquentiel des ports, ne mélange pas leur ordre --top-ports <nombre>: Scan <nombre> de ports parmis les plus courants --port-ratio <ratio>: Scan <ratio> pourcent des ports les plus courants DÉTECTION DE SERVICE/VERSION: -sV: Teste les ports ouverts pour déterminer le service en écoute et sa version --version-light: Limite les tests aux plus probables pour une identification plus rapide --version-intensity <niveau>: De 0 (léger) à 9 (tout essayer) --version-all: Essaie un à un tous les tests possibles pour la détection des versions --version-trace: Affiche des informations détaillées du scan de versions (pour débogage) SCRIPT SCAN: -sC: équivalent de --script=safe,intrusive --script=<lua scripts>: <lua scripts> est une liste de répertoires ou de scripts séparés par des virgules --script-args=<n1=v1,[n2=v2,...]>: passer des arguments aux scripts --script-trace: Montre toutes les données envoyées ou recues --script-updatedb: Met à jour la base de données des scripts. Seulement fait si -sC ou --script a été aussi donné. DÉTECTION DE SYSTÈME D'EXPLOITATION: -O: Active la détection d'OS --osscan-limit: Limite la détection aux cibles prometteuses --osscan-guess: Devine l'OS de façon plus agressive TEMPORISATION ET PERFORMANCE: Les options qui prennent un argument de temps sont en milisecondes a moins que vous ne spécifiiez 's' (secondes), 'm' (minutes), ou 'h' (heures) à la valeur (e.g. 30m). -T[0-5]: Choisit une politique de temporisation (plus élevée, plus rapide) --min-hostgroup/max-hostgroup <msec>: Tailles des groupes d'hôtes à scanner en parallèle --min-parallelism/max-parallelism <nombre>: Parallélisation des paquets de tests (probes) --min-rtt-timeout/max-rtt-timeout/initial-rtt-timeout <msec>: Spécifie le temps d'aller-retour des paquets de tests --min-rtt-timeout/max-rtt-timeout/initial-rtt-timeout <msec>: Spécifie le temps d'aller-retour des paquets de tests --min-rtt-timeout/max-rtt-timeout/initial-rtt-timeout <time>: Précise le round trip time des paquets de tests. --max-retries <tries>: Nombre de retransmissions des paquets de tests des scans de ports. --host-timeout <msec>: Délai d'expiration du scan d'un hôte --scan-delay/--max-scan-delay <msec>: Ajuste le délai de retransmission entre deux paquets de tests --scan-delay/--max-scan-delay <time>: Ajuste le delais entre les paquets de tests. ÉVASION PARE-FEU/IDS ET USURPATION D'IDENTITÉ -f; --mtu <val>: Fragmente les paquets (en spécifiant éventuellement la MTU) -D <decoy1,decoy2[,ME],...>: Obscurci le scan avec des leurres -S <IP_Address>: Usurpe l'adresse source -e <iface>: Utilise l'interface réseau spécifiée -g/--source-port <portnum>: Utilise le numéro de port comme source --data-length <num>: Ajoute des données au hasard aux paquets émis --ip-options <options>: Envoi des paquets avec les options IP spécifiées. --ttl <val>: Spécifie le champ time-to-live IP --spoof-mac <adresse MAC, préfixe ou nom du fabriquant>: Usurpe une adresse MAC --badsum: Envoi des paquets TCP/UDP avec une somme de controle erronnée. SORTIE: -oN/-oX/-oS/-oG <file>: Sortie dans le fichier en paramètre des résultats du scan au format normal, XML, s|<rIpt kIddi3 et Grepable, respectivement -oA <basename>: Sortie dans les trois formats majeurs en même temps -v: Rend Nmap plus verbeux (-vv pour plus d'effet) -d[level]: Sélectionne ou augmente le niveau de débogage (significatif jusqu'à 9) --packet-trace: Affiche tous les paquets émis et reçus --iflist: Affiche les interfaces et les routes de l'hôte (pour débogage) --log-errors: Journalise les erreurs/alertes dans un fichier au format normal --append-output: Ajoute la sortie au fichier plutôt que de l'écraser --resume <filename>: Reprend un scan interrompu --stylesheet <path/URL>: Feuille de styles XSL pour transformer la sortie XML en HTML --webxml: Feuille de styles de références de Insecure.Org pour un XML plus portable --no-stylesheet: Nmap n'associe pas la feuille de styles XSL à la sortie XML DIVERS: -6: Active le scan IPv6 -A: Active la détection du système d'exploitation et des versions --datadir <dirname>: Spécifie un dossier pour les fichiers de données de Nmap --send-eth/--send-ip: Envoie des paquets en utilisant des trames Ethernet ou des paquets IP bruts --privileged: Suppose que l'utilisateur est entièrement privilégié -V: Affiche le numéro de version --unprivileged: Suppose que l'utilisateur n'a pas les privilèges d'usage des raw socket -h: Affiche ce résumé de l'aide EXEMPLES: nmap -v -A scanme.nmap.org nmap -v -sP 192.168.0.0/16 10.0.0.0/8 nmap -v -iR 10000 -P0 -p 80
Tout ce qui n'est pas une option (ou l'argument d'une option) dans la ligne de commande de Nmap est considéré comme une spécification d'hôte cible. Le cas le plus simple est de spécifier une adresse IP cible ou un nom d'hôte à scanner.
Si vous désirez scanner un réseau entier d'hôtes consécutifs, Nmap supporte l'adressage du style CIDR. Vous pouvez ajouter / numbits à une adresse IP ou à un nom d'hôte de référence et Nmap scannera toutes les adresses IP dont les numbits bits de poids fort sont les mêmes que la cible de référence. Par exemple, 192.168.10.0/24 scannerait les 256 hôtes entre 192.168.10.0 (en binaire: 11000000 10101000 00001010 00000000) et 192.168.10.255 (en binaire:11000000 10101000 00001010 11111111) inclusivement. 192.168.10.40/24 ferait donc aussi la même chose. Étant donné que l'hôte scanme.nmap.org est à l'adresse IP 205.217.153.62, scanme.nmap.org/16 scannerait les 65 536 adresses IP entre 205.217.0.0 et 205.217.255.255. La plus petite valeur autorisée est /1 qui scanne la moitié d'Internet. La plus grande valeur autorisée est 32, ainsi Nmap ne scanne que la cible de référence car tous les bits de l'adresse sont fixés.
La notation CIDR est concise mais pas toujours des plus pratiques. Par exemple, vous voudriez scanner 192.168.0.0/16 mais éviter toutes les adresses se terminant par .0 ou .255 car se sont souvent des adresses de diffusion (broadcast). Nmap permet de le faire grâce à l'adressage par intervalles. Plutôt que de spécifier une adresse IP normale, vous pouvez spécifier pour chaque octet de l'IP une liste d'intervalles séparés par des virgules. Par exemple, 192.168.0-255.1-254 évitera toutes les adresses se terminant par .0 ou .255. Les intervalles ne sont pas limités aux octets finals: 0-255.0-255.13.37 exécutera un scan de toutes les adresses IP se terminant par 137.37. Ce genre de spécifications peut s'avérer utile pour des statistiques sur Internet ou pour les chercheurs.
Les adresses IPv6 ne peuvent être spécifiées que par une adresse IPv6 pleinement qualifiée ou un nom d'hôte. L'adressage CIDR ou par intervalles n'est pas géré avec IPv6 car les adresses ne sont que rarement utiles.
Nmap accepte les spécifications de plusieurs hôtes à la ligne de commande, sans qu'elles soient nécessairement de même type. La commande nmap scanme.nmap.org 192.168.0.0/8 10.0.0,1,3-7.0-255 fait donc ce à quoi vous vous attendez.
Même si les cibles sont souvent spécifiées dans les lignes de commandes, les options suivantes sont également disponibles pour sélectionner des cibles :
-iL <inputfilename>(Lit la liste des hôtes/réseaux cibles depuis le fichier)
-iR <num hosts>(Choisit des cibles au hasard)
--exclude <host1[,host2][,host3],...> (Exclut des hôtes/des réseaux des cibles)
--excludefile <exclude_file> (Exclut des hôtes/des réseaux des cibles depuis le fichier)
Une des toutes premières étapes dans la reconnaissance d'un réseau est de réduire un ensemble (quelques fois énorme) de plages d'IP à une liste d'hôtes actifs ou intéressants. Scanner tous les ports de chacune des IP est lent et souvent inutile. Bien sûr, ce qui rend un hôte intéressant dépend grandement du but du scan. Les administrateurs de réseau peuvent être uniquement intéressés par les hôtes où un certain service est actif tandis que les auditeurs de sécurité peuvent s'intéresser à tout équipement qui dispose d'une adresse IP. Alors que l'administrateur se satisferait d'un ping ICMP pour repérer les hôtes de son réseau, l'auditeur pourrait utiliser un ensemble varié de douzaines de paquets de tests (probes) dans le but de contourner les restrictions des pare-feux.
Parce que les besoins de découverte des hôtes sont si différents, Nmap propose une grande panoplie d'options pour individualiser les techniques utilisées. La découverte d'hôte est souvent appelée « scan ping » (ping scan), mais celle-ci va bien au delà d'une simple requête echo ICMP associée à l'incontournable outil ping. Les utilisateurs peuvent entièrement éviter l'étape scan ping en listant simplement les cibles (-sL), en désactivant le scan ping(-P0) ou alors en découvrant le réseau avec des combinaisons de tests TCP SYN/ACK, UDP et ICMP. Le but de ces tests est de solliciter une réponse des cibles qui prouvera qu'une adresse IP est effectivement active (utilisée par un hôte ou un équipement réseau). Sur de nombreux réseaux, seul un petit pourcentage des adresses IP sont actives à un moment donné. Ceci est particulièrement courant avec les plages d'adresses privées (définies par la sainte RFC 1918) comme 10.0.0.0/8. Ce réseau comprend 16 millions d'IPs, mais il s'est déjà vu utilisé par des entreprises disposant de moins d'un millier de machines. La découverte des hôtes permet de trouver ces machines dans l'immensité de cet océan d'adresses IP.
Lorsqu'aucune option de découverte n'est spécifiée, Nmap envoie un paquet TCP ACK sur le port 80 ainsi qu'une requête d'echo ICMP à chaque machine cible. Une exception à cette règle est qu'un scan ARP est utilisé pour chaque cible du réseau Ethernet local. Pour les utilisateurs UNIX non-privilégiés, un paquet SYN est utilisé à la place du ACK en utilisant l'appel système connect(). Ces options par défaut sont équivalentes à la combinaison d'option -PA -PE. Cette méthode de découverte des hôtes est souvent suffisante lors de scans de réseaux locaux, mais un ensemble plus complet de tests de découverte est recommandé pour les audits de sécurité.
Les options suivantes contrôlent la découverte des hôtes.
-sL (Liste simplement)
Comme l'idée est de simplement afficher une liste des cibles, les options de fonctionnalités plus haut niveau comme le scan de ports, la détection du système d'exploitation ou la découverte des hôtes ne peuvent pas être combinées avec la liste simple. Si vous voulez juste désactiver la découverte des hôtes mais quand même effectuer des opérations de plus haut niveau, lisez sur l'option -P0.
-sP(Scan ping)
Les gestionnaires des systèmes apprécient également cette option. Elle peut facilement être utilisée pour compter le nombre de machines disponibles sur un réseau ou pour contrôler la disponibilité d'un serveur. Cette option est souvent appelée « balayage ping » (ping sweep). Elle est plus fiable que sonder par ping l'adresse de diffusion (broadcast) car beaucoup d'hôtes ne répondent pas à ces requêtes.
L'option -sP envoie une requête d'echo ICMP et un paquet TCP sur le port par défaut (80). Lorsqu'exécutée par un utilisateur non-privilégié, un paquet SYN est envoyé (en utilisant l'appel système connect()) sur le port 80 de la cible. Lorsqu'un utilisateur privilégié essaie de scanner des cibles sur un réseau local Ethernet, des requêtes ARP (-PR) sont utilisées à moins que l'option --send-ipsoit spécifiée. L'option -sP peut être combinée avec chacun des tests de découverte des hôtes (les options -P*, sauf -P0) pour une plus grand flexibilité. Dès qu'un test de ce type est utilisé avec un numéro de port, il est prépondérante sur les tests par défaut (ACK et requête echo). Quand des pare-feux restrictifs sont présents entre la machine exécutant Nmap et le réseau cible, il est recommandé d'utiliser ces techniques avancées. Sinon des hôtes peuvent être oubliés quand le pare-feu rejète les paquets ou leurs réponses.
-PN (Pas de scan ping)
-PS [portlist](Ping TCP SYN)
Le drapeau SYN fait croire que vous voulez établir une connexion sur le système distant. Si le port de destination est fermé, un paquet RST (reset) est renvoyé. Si le port s'avère être ouvert, la cible va entamer la seconde étape de l'établissement de connexion TCP en 3 temps (TCP 3-way-handshake) en répondant par un paquet TCP SYN/ACK. La machine exécutant Nmap avortera alors la connexion en cours d'établissement en répondant avec un paquet RST au lieu d'un paquet ACK qui finaliserait normalement l'établissement de la connexion. Le paquet RST est envoyé par le noyau (kernel) de la machine exécutant Nmap en réponse au paquet SYN/ACK inattendu; ce n'est pas Nmap lui-même qui l'émet.
Nmap ne tient pas compte si le port est réellement ouvert ou fermé. Les paquets RST ou SYN/ACK évoqués précédemment indiquent tout deux que l'hôte est disponible et réceptif.
Sur les systèmes UNIX, seuls les utilisateurs privilégiés root sont généralement capables d'envoyer et de recevoir des paquets TCP bruts (raw packets). Pour les utilisateurs non-privilégiés, Nmap contourne cette restriction avec l'appel système connect() utilisé sur chaque port de la cible. Ceci revient à envoyer un paquet SYN sur l'hôte cible pour établir une connexion. Si connect() réussi ou échoue avec ECONNREFUSED, la pile TCP/IP sous-jacente doit avoir reçu soit un SYN/ACK soit un RST et l'hôte est alors considéré comme étant actif. Si la tentative de connexion est toujours en cours jusqu'à l'expiration du délai d'établissement, l'hôte est considéré comme étant inactif. Cette technique est aussi utilisée pour les connexions IPv6, du fait que les paquets bruts IPv6 ne sont pas encore supportés par Nmap.
-PA [portlist](Ping TCP ACK)
L'option -PA utilise le même port par défaut que le test SYN (80), mais peut aussi prendre une liste de ports de destination dans le même format. Si un utilisateur non-privilégié essaie cette option, ou si une cible IPv6 est spécifiée, la technique connect() précédemment évoquée est utilisée. Cette technique est imparfaite car connect() envoie un paquet SYN et pas un ACK.
La raison pour laquelle Nmap offre à la fois les tests SYN et ACK est de maximiser les chances de contourner les pare-feux. De nombreux administrateurs configurent leurs routeurs et leurs pare-feux pour bloquer les paquets entrants SYN sauf ceux destinés aux services publics comme les sites Web de l'entreprise ou le serveur de messagerie. Ceci empêche les autres connexions entrantes dans l'organisation, tout en permettant un accès complet en sortie à l'Internet. Cette approche sans état de connexion est peu consommatrice des ressources des pare-feux/routeurs et est largement supportée dans les dispositifs de filtrage matériels ou logiciels. Le pare-feu logiciel Linux Netfilter/iptables par exemple propose l'option --syn qui implante cette approche sans état (stateless). Quand de telles règles de pare-feu sont mises en place, les paquets de tests SYN ( -PS) seront certainement bloqués lorsqu'envoyés sur des ports fermés. Dans ces cas là, les tests ACK contournent ces règles, prenant ainsi toute leur saveur.
Un autre type courant de pare-feux utilise des règles avec état de connexion (statefull) qui jettent les paquets inattendus. Cette fonctionnalité était à la base fréquente sur les pare-feux haut-de-gamme, mais elle s'est répandue avec le temps. Le pare-feu Linux Netfilter/iptables supporte ce mécanisme grâce à l'option --state qui catégorise les paquets selon les états de connexion. Un test SYN marchera certainement mieux contre ces systèmes, car les paquets ACK sont généralement considérés comme inattendus ou bogués et rejetés. Une solution à ce dilemme est d'envoyer à la fois des paquets de tests SYN et ACK en utilisant conjointement les options -PS et -PA.
-PU [portlist](Ping UDP)
Lorsqu'on atteint un port fermé sur la cible, le test UDP s'attend à recevoir un paquet ICMP « port unreachable » en retour. Ceci indique à Nmap que la machine est active et disponible. De nombreuses autres erreurs ICMP, comme « host/network unreachable » ou « TTL exceeded » indiquent un hôte inactif ou inaccessible. Une absence de réponse est également interprétée de la sorte. Si un port ouvert est atteint, la majorité des services ignorent simplement ce paquet vide et ne répondent rien. Ceci est la raison pour laquelle le port par défaut du test est le 31338, qui n'a que très peu de chances d'être utilisé. Très peu de services, comme chargen, répondront à un paquet UDP vide, dévoilant ainsi à Nmap leur présence.
L'avantage principal de ce type de scan est qu'il permet de contourner les pare-feux et dispositifs de filtrage qui n'observent que TCP. Les routeurs sans-fil Linksys BEFW11S4 par exemple sont de ce type. L'interface externe de cet équipement filtre tous les ports TCP par défaut, mais les paquets de tests UDP se voient toujours répondre par des messages ICMP « port unreachable », rendant ainsi l'équipement désuet.
-PE; -PP; -PM(Types de ping ICMP)
Même si la requête echo est le standard de la requête ICMP, Nmap ne s'arrête pas là, Le standard ICMP (m[blue]RFC 792m[][4]) spécifie également les requêtes « timestamp », « information » et « adress mask », dont les codes sont respectivement 13, 15 et 17. Si le but avoué de ces requêtes est d'obtenir des informations comme le masque réseau ou l'heure courante, elles peuvent facilement être utilisées pour la découverte des hôtes: un système qui y répond est actif et disponible. Nmap n'implante actuellement pas les requêtes d'informations, car elles ne sont que rarement supportées. La RFC 1122 insiste sur le fait « qu'un hôte ne DEVRAIT PAS implanter ces messages ». Les requêtes timestamp et masque d'adresse peuvent être émises avec les options -PP et -PM, respectivement. Une réponse timestamp (code ICMP 14) ou masque d'adresse (code ICMP 18) révèle que l'hôte est disponible. Ces deux requêtes peuvent être très utiles quand les administrateurs bloquent spécifiquement les requêtes echo mais oublient que les autres requêtes ICMP peuvent être utilisées dans le même but.
-PR(Ping ARP)
Les requêtes ARP sont prises en charge par Nmap qui dispose d'algorithmes optimisés pour gérer le scan ARP. Si Nmap reçoit une réponse à ces requêtes, il n'a pas besoin de poursuivre avec les ping basés sur IP car il sait déjà que l'hôte est actif. Ceci rend le scan ARP bien plus rapide et fiable que les scans basés sur IP. Ainsi, c'est le comportement adopté par défaut par Nmap quand il remarque que les hôtes scannés sont sur le réseau local. Même si d'autres types de ping (comme -PE ou -PS) sont spécifiés, Nmap utilise ARP pour chaque cible qui sont sur le même sous-réseau que la machine exécutant Nmap. Si vous ne souhaitez vraiment pas utiliser le scan ARP, utilisez l'option --send-ip
-PO[protolist] (IP Protocol Ping)
Cette méthode de découverte des hôtes recherche les réponses dans le même protocole que la requète, ou le message ICMP Protocol Unreachable qui signifie que le protocole spécifié n'est pas supporté par l'hôte (ce qui implique indirectement qu'il est connecté).
--reason(Raisons données à l'état de l'hôte et des ports)
-n(Pas de résolution DNS)
-R(Résolution DNS pour toutes les cibles)
--dns-servers <serveur1[,serveur2],...> (Serveurs à utiliser pour les requètes DNS inverses)
Cette option est aussi utile lors du scan de reseaux privés. Parfois seuls quelques serveurs de noms fournissent des informations rDNS propres, et vous pouvez même ne pas savoir où ils sont. Vous pouvez scanner le reseau sur le port 53 (peut être avec une détection de version), puis essayer un list scan (-sL) spécifiant chaque serveur de nom un a la fois avec --dns-servers jusqu'a en trouver un qui fonctionne.
--system-dns(Utilise la résolution DNS du système)
Même si le nombre de fonctionnalités de Nmap a considérablement augmenté au fil des ans, il reste un scanner de ports efficace, et cela reste sa fonction principale. La commande de base nmap target scanne plus de 1 660 ports TCP de l'hôte target. Alors que de nombreux autres scanners de ports ont partitionné les états des ports en ouverts ou fermés, Nmap a une granularité bien plus fine. Il divise les ports selon six états: ouvert (open), fermé (closed), filtré (filtered), non-filtré (unfiltered), ouvert|filtré (open|filtered), et fermé|filtré (closed|filtered).
Ces états ne font pas partie des propriétés intrinsèques des ports eux-mêmes, mais décrivent comment Nmap les perçoit. Par exemple, un scan Nmap depuis le même réseau que la cible pourrait voir le port 135/tcp comme ouvert alors qu'un scan au même instant avec les mêmes options au travers d'Internet pourrait voir ce même port comme filtré.
Les six états de port reconnus par Nmap
ouvert (open)
fermé (closed)
filtré (filtered)
non-filtré (unfiltered)
ouvert|filtré (open|filtered)
fermé|filtré (closed|filtered)
Comme un débutant tâchant d'effectuer une réparation automobile, je peux me battre pendant des heures en essayant d'utiliser convenablement mes rudimentaires outils (marteau, clefs, etc.) pour la tâche à laquelle je me suis attablé. Une fois que j'ai lamentablement échoué et que j'ai fait remorquer ma guimbarde par un vrai mécanicien, à chaque fois il farfouille dans sa grosse caisse à outils pour y trouver le parfait bidule qui, d'un coup de cuillère à pot, répare le truc. L'art du scan de port, c'est la même chose. Les experts connaissent des douzaines de techniques de scan et choisissent la bonne (ou une combinaison) pour une tâche donnée. D'un autre côté, les utilisateurs inexpérimentés et les script kiddies essaient de tout résoudre avec le scan SYN par défaut. Comme Nmap est gratuit, la seule barrière à franchir pour atteindre la maîtrise du scan est la connaissance. C'est bien mieux que l'automobile, où il faut une grande expérience pour déterminer que vous avez besoin d'une plieuse à tablier hydraulique, mais où quand bien même il faut encore payer des centaines d'euros pour en disposer.
La plupart des types de scans ne sont disponibles que pour les utilisateurs privilégiés. Ceci est dû au fait qu'ils émettent et reçoivent des paquets bruts (raw), qui nécessitent les droits root sur les systèmes UNIX. L'utilisation d'un compte administrateur est conseillé sous Windows, bien que Nmap puisse fonctionner avec des utilisateurs non-privilégiés si WinPcap est déjà chargé avec l'OS. Ce besoin des droits root était une sérieuse restriction quand Nmap a été diffusé en 1997, car beaucoup d'utilisateurs avaient seulement accès à des comptes Internet partagés. Maintenant, le monde est différent. Les ordinateurs sont moins chers, bien plus de gens disposent d'un accès 24/24 direct à Internet et les systèmes UNIX de bureau (comme Linux et Mac OS X) sont répandus. Une version Windows de Nmap est désormais disponible, permettant ainsi de le lancer sur encore plus de machines. Pour toutes ces raisons, les utilisateurs ont bien moins besoin de lancer Nmap depuis des comptes Internet limités. Ceci est heureux, car les options privilégiés rendent Nmap bien plus puissant et flexible.
Si Nmap essaie de produire des résultats précis, il faut garder à l'esprit que toute sa perspicacité est basée sur les paquets renvoyés par les machines cibles (ou les pare-feux qui les protègent). De tels hôtes ne sont pas toujours dignes de confiance et peuvent répondre dans le but de d'induire Nmap en erreur. Les hôtes qui ne respectent pas les RFCs et ne répondent pas comme ils devraient sont encore plus courants. Les scans FIN, Null et Xmas sont les plus sensibles à ce problème. Ces points sont spécifiques à certains types de scan et sont donc abordés dans leur section propre de la documentation.
Cette section documente la douzaine de techniques de scan de ports gérées par Nmap. Les méthodes ne peuvent pas être utilisés simultanément, excepté le scan UDP (-sU) qui peut être combiné avec chacun des types de scan TCP. A titre d'aide mémoire, les options de type de scan sont de la forme -sC , où Cest un caractère prépondérant dans le nom du scan, souvent le premier. La seule exception est le désuet scan par rebond FTP (-b). Par défaut, Nmap effectue un scan SYN, bien qu'il y substitue un scan connect() si l'utilisateur ne dispose pas des droits suffisants pour envoyer des paquets bruts (qui requièrent les droits root sous UNIX) ou si des cibles IPv6 sont spécifiées. Des scans listés dans cette section, les utilisateurs non-privilégiés peuvent seulement exécuter les scans connect() et le scan par rebond FTP.
-sS(Scan TCP SYN)
Cette technique est souvent appelée le scan demi-ouvert (half-open scanning), car il n'établi pas pleinement la connexion TCP. Il envoie un paquet SYN et attend sa réponse, comme s'il voulait vraiment ouvrir une connexion. Une réponse SYN/ACK indique que le port est en écoute (ouvert), tandis qu'une RST (reset) indique le contraire. Si aucune réponse n'est reçue après plusieurs essais, le port est considéré comme étant filtré. Le port l'est également si un message d'erreur « unreachable ICMP (type 3, code 1,2, 3, 9, 10 ou 13) » est reçu.
-sT(Scan TCP connect())
Si le scan SYN est disponible, il vaut mieux l'utiliser. Nmap a bien moins de contrôles sur l'appel système haut niveau connect() que sur les paquets bruts, ce qui le rend moins efficace. L'appel système complète les connexions ouvertes sur les ports cibles au lieu de les annuler lorsque la connexion est à demie ouverte, comme le fait le scan SYN. Non seulement c'est plus long et demande plus de paquets pour obtenir la même information, mais de plus la probabilité que les cibles activent la connexion est plus grande. Un IDS décent le fera, mais la plupart des machines ne disposent pas de ce système d'alarme. De nombreux services sur les systèmes UNIX standards noteront cette connexion dans le journal, accompagné d'un message d'erreur sibyllin si Nmap ouvre puis referme la connexion sans n'envoyer aucune donnée. Les services réseaux les plus piteux risquent même de tomber en panne, mais c'est assez rare. Un administrateur qui verrait un tas de tentatives de connexions dans ses journaux en provenance d'une seule machine devrait se rendre compte qu'il a été scanné.
-sU(Scan UDP)
Le scan UDP est activé avec l'option-sU. Il peut être combiné avec un scan TCP, comme le scan SYN ( -sS), pour vérifier les deux protocoles lors de la même exécution de Nmap.
Le scan UDP envoie un en-tête UDP (sans données) à chaque port visé. Si un message ICMP « port unreachable (type 3, code 3) » est renvoyé, le port est alors fermé. Les autres messages d'erreur « unreachable ICMP (type 3, codes 1, 2, 9, 10, or 13) » rendront le port filtré. À l'occasion, il arrive qu'un service répond par un paquet UDP, prouvant que le port est dans l'état ouvert. Si aucune réponse n'est renvoyée après plusieurs essais, le port est considéré comme étant ouvert|filtré. Cela signifie que le port peut être soit ouvert, soit qu'un dispositif de filtrage bloque les communications. Le scan de versions ( -sV) peut être utilisé pour différencier les ports ouverts de ceux filtrés.
Une des grandes difficultés avec le scan UDP est de l'exécuter rapidement. Les ports ouverts et filtrés ne renvoient que rarement des réponses, laissant Nmap expirer son délai de retransmission au cas où les paquets se soient perdus. Les ports fermés posent encore un plus grand problème: ils renvoient normalement une erreur ICMP « port unreachable ». Mais à la différence des paquets RST renvoyés par les ports TCP fermés en réponse à un scan SYN ou à un connect(), de nombreux hôtes limitent par défaut la cadence d'émission de ces messages. Linux et Solaris étant particulièrement stricts à ce sujet. Par exemple, le kernel 2.4.20 limite cette cadence des destinations inaccessibles (« destination unreachable ») à un par seconde (cf.net/ipv4/icmp.c).
Nmap détecte cette limitation de fréquence et s'y ralenti conformément afin d'éviter de saturer le réseau avec des paquets inutiles que la machine cible rejettera. Malheureusement, une limitation à la Linux d'un paquet par seconde fera qu'un scan des 65 536 ports prendra plus de 18 heures. Les idées pour accélérer les scans UDP incluent le scan des cibles en parallèle, ne scanner que les ports les plus courants en premier, scanner derrière le pare-feu et utiliser l'option --host-timeoutpour éviter les hôtes les plus lents.
-sN; -sF; -sX (Scans TCP Null, FIN et Xmas)
Pour les systèmes respectant ce texte de la RFC, chaque paquet ne contenant ni SYN, ni RST, ni ACK se voit renvoyé un RST si le port est fermé et aucune réponse si le port est ouvert. Tant qu'aucun de ces drapeaux n'est utilisé, toute combinaison des trois autres (FIN, PSH et URG) son valides. Nmap exploite cela avec les trois types de scans:
Scan Null (-sN)
Scan FIN (-sF)
Scan Xmas (-sX)
Ces trois types de scan ont exactement le même comportement, sauf pour les drapeaux TCP utilisés dans des paquets de tests (probes packets). Si un RST est reçu, le port est considéré comme étant fermé, tandis qu'une absence de réponse signifiera qu'il est dans l'état ouvert|filtré. Le port est marqué comme filtré si un message d'erreur ICMP « unreachable (type 3, code 1, 2, 3, 9, 10 ou 13) » est reçu.
L'avantage principal de ces types de scans est qu'ils peuvent furtivement traverser certains pare-feux ou routeurs filtrants sans état de connexion (non-statefull). Un autre avantage est qu'ils sont même un peu plus furtifs que le scan SYN. N'y comptez pas trop dessus cependant -- la plupart des IDS modernes sont configurés pour les détecter. L'inconvénient majeur est que tous les systèmes ne respectent pas la RFC 793 à la lettre. Plusieurs systèmes renvoient des RST aux paquets quelque soit l'état du port de destination, qu'il soit ouvert ou pas. Ceci fait que tous les ports sont considérés commefermé. Les plus connus des systèmes qui ont ce comportement sont Microsoft Windows, plusieurs équipements Cisco, BSDI et IBM OS/400. Ce type de scan fonctionne cependant très bien contre la plupart des systèmes basés sur UNIX. Un autre désagrément de ce type de scan et qu'ils ne peuvent pas distinguer les ports ouvertsde certains autres qui sont filtrés, vous laissant face à un laconique ouvert|filtré.
-sA(Scan TCP ACK)
Le scan ACK n'active que le drapeau ACK des paquets (à moins que vous n'utilisiez l'option --scanflags). Les systèmes non-filtrés réagissent en retournant un paquet RST. Nmap considère alors le port comme non-filtré, signifiant qu'il est accessible avec un paquet ACK, mais sans savoir s'il est réellement ouvert ou fermé. Les ports qui ne répondent pas ou renvoient certains messages d'erreur ICMP (type 3, code 1, 2, 3, 9, 10, ou 13), sont considérés comme filtrés.
-sW(Scan de fenêtre TCP)
Ce scan repose sur un détail d'implémentation d'une minorité de systèmes Internet, vous ne pouvez donc pas toujours vous y fier. Les systèmes qui ne le supportent pas vont certainement se voir considérés leurs ports comme fermés. Bien sûr, il se peut que la machine n'ait effectivement aucun port ouvert. Si la plupart des ports scannés sont fermés mais que quelques-uns courants, comme le 22, 25 ou le 53, sont filtrés, le système est vraisemblablement prédisposé à ce type de scan. Quelquefois, les systèmes ont le comportement exactement inverse. Si votre scan indique que 1 000 ports sont ouverts et que 3 seulement sont fermés ou filtrés, ces trois derniers sont certainement ceux qui sont ouverts.
-sM(Scan TCP Maimon)
--scanflags(Scan TCP personnalisé)
L'argument de l'option --scanflags peut être soit un nombre comme 9 (PSH et FIN), mais l'utilisation des noms symboliques est plus facile. Mélanger simplement les drapeaux URG, ACK, PSH, RST, SYN et FIN. Par exemple, --scanflags URGACKPSHRSTSYNFIN les activent tous, bien que cela ne soit pas très utile pour effectuer un scan. L'ordre dans lequel les drapeaux sont spécifiés n'a pas d'importance.
En sus de la spécification des drapeaux désirés, vous pouvez spécifier également un type de scan TCP (comme -sA ou -sF). Ce type de scan de base indique à Nmap comment interpréter les réponses. Par exemple, un scan SYN considère que l'absence de réponse indique qu'un port est filtré, tandis qu'un scan FIN considèrera la même absence comme un port ouvert|filtré. Nmap se comportera de la même façon que le type de scan de base, à la différence près qu'il utilisera les drapeaux TCP que vous avez spécifié à la place. Si vous n'en spécifiez pas, le type de scan SYN par défaut sera utilisé.
-sI <zombie host[:probeport]>(Scan passif -- idlescan)
En plus de son incroyable furtivité (en raison du caractère aveugle de la technique), ce type de scan permet de déterminer les relations de confiance entre les machines. La liste des ports ouverts est établie du point de vue de l'hôte zombie. Ainsi, vous pouvez essayer de scanner une cible en utilisant différents zombies pour lesquels vous pensez qu'il existe une relation de confiance entre eux et la cible (d'après les règles des dispositifs de filtrage).
Vous pouvez ajouter les deux points (:) suivis d'un numéro de port de l'hôte zombie si vous souhaitez tester les changements d'identifiants IP sur un port particulier du zombie. Par défaut, Nmap utilisera le port utilisé pour les pings tcp (le port 80).
-sO(Scan du protocole IP)
Au delà de son intérêt propre, le scan de protocoles illustre la puissance des logiciels en libre accès. L'idée de base est assez simple: je n'avais même pas particulièrement pensé à l'ajouter ni reçu de requête me demandant une telle fonctionnalité. En fait, à l'été 2000, Gerhard Rieger a eu cette idée et a écrit un excellent programme de correction pour l'implanter; il l'a ensuite envoyé à la liste de distribution nmap-hackers. Je l'ai par la suite ajouté à l'arbre de développement de Nmap et j'ai publié la nouvelle version le lendemain même. Très peu de logiciels commerciaux peuvent se targuer d'avoir des utilisateurs si enthousiastes concevant et proposant leur propres améliorations!
Le scan de protocole fonctionne d'une façon similaire du scan UDP. Au lieu de parcourir les champs de numéro de port des paquets UDP, il envoie des paquets d'en-têtes IP et parcours les 8 bits du champ protocole IP. Les en-têtes son généralement vides, ne contenant pas de données ni même l'en-tête du protocole sollicité. Les trois seules exceptions étant TCP, UDP et ICMP. Un en-tête exact de ces protocoles est inclus, sinon certains systèmes refusent de les émettre et Nmap dispose déjà des fonctions permettant de construire ces en-têtes. Au lieu de scruter les messages ICMP « port unreachable », comme pour le scan UDP, le scan de protocole attend de recevoir les messages ICMP «protocolunreachable ». Dès que Nmap reçoit une réponse d'un protocole en provenance de la cible, Nmap considère ce protocole comme ouvert. Une erreur ICMP « protocol unreachable » (type 3, code 2) fait en sorte que le port est considéré comme étant fermé. Les autres messages d'erreur ICMP « unreachable (type 3, code 1, 3, 9, 10, or 13) » font en sorte que le port est considéré comme étant filtré (tout en prouvant que le protocole ICMP est quant à lui ouvert). Si aucune réponse n'est reçue après plusieurs transmissions, le protocole est considéré comme étant ouvert|filtré.
-b <ftp relay host>(Scan par rebond FTP)
Cette vulnérabilité était très répandue en 1997 quand Nmap a été publié mais a largement été corrigée depuis. Il existe encore quelques serveurs vulnérables qui traînent, autant les essayer si rien d'autre ne marche (!!!). Si votre but est de contourner un pare-feu, scannez le réseau cible pour trouver un port 21 ouvert (ou un serveur FTP sur tout autre port en activant la détection de version), essayez ensuite pour chacun d'entre eux le scan par rebond FTP. Nmap vous indiquera si chaque hôte y est vulnérable ou pas. Si vous voulez juste essayer de masquer vos attaques, vous n'avez pas besoin (et même en fait, vous ne devriez pas) vous limiter aux hôtes du réseau cible. Avant de vous lancer dans un scan sur des adresses Internet au hasard, à la recherche de serveurs FTP vulnérables, pensez bien que les gestionnaires des systèmes n'apprécieront pas trop que vous détourniez leurs serveurs à cet effet.
En plus de toutes les méthodes de scan abordées précédemment, Nmap propose des options permettant la spécification des ports à scanner ainsi que l'ordre (au hasard ou séquentiel) dans lequel le scan doit se faire. Par défaut, Nmap scanne tous les ports jusqu'au 1 024 inclusivement ainsi que les ports supérieurs listés dans le fichier nmap-servicespour le ou les protocoles demandés).
-p <port ranges>(Ne scanne que les ports spécifiés)
Lorsque vous scannez à la fois des ports TCP et UDP, vous pouvez spécifier un protocole particulier en préfixant les numéros de ports par T: (pour TCP) ou U: (pour UDP). Le qualificateur reste actif à moins que vous n'en indiquiez un autre. Par exemple, l'argument -p U:53,111,137,T:21-25,80,139,8080scannerait les ports UDP numéros 53 111 et 137 et les ports TCP de 21 à 25 inclusivement, 80, 139 et 8080. Notez que si vous voulez à la fois scanner TCP et UDP, vous devez spécifier -sU et au moins un type de scan TCP (comme -sS, -sF ou -sT). Si aucun qualificateur de protocole n'est spécifié, les numéros de ports sont alors valables pour tous les protocoles.
-F(Scan rapide (limite aux ports connus)
-r(Ne mélange pas les ports)
Supposons que Nmap vous ai signalé que les ports 25/tcp, 80/tcp et 53/udp d'une machine distante sont ouverts. En utilisant sa base de données nmap-servicesd'environ 2 200 services bien connus, Nmap indique que ces ports correspondent probablement à un serveur de messagerie (SMTP), un serveur Web (HTTP) et un serveur de noms (DNS), respectivement. Cette consultation est souvent pertinente -- une vaste majorité des démons écoutant sur le port 25, étant bien des serveurs de messagerie. Cependant, en sécurité, il ne faudrait pas trop parier là-dessus ! Les gens peuvent lancer des services sur des ports bizarres et ils le font effectivement.
Même si Nmap a raison, et que les serveurs hypothétiques du dessus sont bien des serveurs SMTP, HTTP et DNS, ce n'est pas très utile. Lors d'audit de sécurité (ou bien lors de simples inventaires de réseau) de votre entreprise ou de clients, vous voulez réellement savoir de quels serveurs de messagerie et de noms il s'agit, ainsi que leurs versions. Connaître avec précision le numéro de version aide considérablement à déterminer à quels exploits un serveur est vulnérable. La détection de version vous permet d'obtenir une telle information.
Après avoir découvert les ports TCP ou UDP par une des méthodes de scan, la détection de version interroge ces ports pour savoir quelle version tourne actuellement. La base de données nmap-service-probes contient les tests à effectuer selon les services, ainsi que les chaînes de caractères auxquelles comparer les réponses. Nmap essaie de déterminer le protocole (p. ex.: ftp, ssh, telnet, http), le nom de l'application (p. ex.: ISC Bind, Appache httpd, Solaris telnetd), le numéro de version, le nom d'hôte, le type d'équipement (p. ex.: imprimante, routeur), la famille d'OS (p. ex.: Windows, Linux) et quelquefois des détails divers (p. ex.: si un serveur X accepte ou non des connexions, la version du protocole SSH, le nom d'utilisateur KaZaA). Bien sûr, la plupart des services ne fournissent pas autant d'informations. Si Nmap a été compilé avec le support de OpenSSL, il se connectera aux serveurs SSL pour déduire le service écoutant derrière la couche de cryptage. Quand des services RPC sont découverts, la moulinette RPC de Nmap (-sR) est automatiquement utilisée pour déterminer le programme RPC et sa version. Des ports peuvent rester dans l'état ouvert|filtré lorsqu'un scan de ports UDP a été incapable de déterminer si le port était ouvert ou fermé. La détection de version tentera d'obtenir une réponse de ces ports (comme s'ils étaient ouverts), et changera l'état à ouvert si elle y parvient. Les ports TCP ouverts|filtré sont traités de la même façon. Notez que l'option-Ade Nmap active notamment la détection de version. Un papier documentant le fonctionnement, l'utilisation et la personnalisation de la détection de version est disponible à m[blue]https://nmap.org/vscan/m[].
Lorsque Nmap reçoit une réponse d'un service mais ne parvient pas à le faire correspondre à un service de sa base de données, il affiche une empreinte et une adresse URL où vous pouvez l'envoyer si vous êtes sûr de ce qui tourne sur ce port. Prendre quelques minutes pour faire cette soumission permettra à tout le monde de bénéficier de votre découverte. Grâce à ces soumissions, Nmap dispose d'environ 3 000 empreintes de référence liées à plus de 350 protocoles, comme smtp, ftp et http.
La détection de version est activée et contrôlée grâce aux options suivantes:
-sV(Détection de version)
--allports(tous les ports)(N'exclut aucun port de la détection de version)
--version-intensity <intensity>(Sélectionne l'intensité du scan de version)
--version-light(Active le mode léger)
--version-all(Essaie chaque test possible)
--version-trace(Trace l'activité du scan de version)
-sR(Scan RPC)
Cette section n'a pas été traduite en français. Veuillez vous référer à m[blue]la documentation en anglaism[][8].
Le moteur de scripts de Nmap (Nmap Scripting Engine -NSE) allie l'efficacité avec laquelle Nmap traite le réseau avec la souplesse d'un langage léger comme Lua, fournissant ainsi une infinité d'opportunités. Une documentation plus complète du NSE (y compris ses API) peut être obtenue sur m[blue]https://nmap.org/nsem[]. Le but du NSE est de fournir à Nmap une infrastructure flexible afin d'étendre ses capacités et ainsi offrir à ses utilisateurs une facon simple de créer leurs propres tests personnalisés. Le cadre d'usage du NSE englobe (mais encore une fois n'est pas limité à) :
Détection de version évoluée (catégorie version) - Alors que Nmap propose déja son système de détection de Service et de Version qui est inégalé en termes d'efficacité et de couverture, cette puissance trouve sa limite lorsqu'il s'agit de services qui demandent des tests plus complexes. La version 2 du Protocole Skype par exemple peut être identifié en envoyant deux paquets de tests pour lesquels le système n'est pas prévu d'origine: un simple script NSE peut alors faire le travail et mettre ainsi à jour les informations sur le service tournant sur le port.
Détection de Malware (catégories malware et backdoor)- Que ce soit les attaquants ou les vers, ils laissent souvent des portes dérobées, par exemple sous la forme de serveurs SMTP écoutant sur des ports inhabituels, le plus souvent utilisés par les spammers pour le relais de leurs mails, ou sous forme de serveur FTP donnant des accès à des données critiques aux crackers. Quelques lignes de code Lua peut aider à identifier facilement ces pièges.
Détection de vulnérabilités (catégorie vulnerability)- Le NSE permet de détecter les risques allant par exemple des mots de passe par défaut sur Apache au test de capacité d'agir en tant que relais pour un serveur SMTP concernant les mails en provenance de domaines divers.
Découverte du Réseau et Collecte d'Informations (catégories safe, intrusive et discovery) - En vous fournissant un langage de scripts et une API réseau asynchrone vraiment efficace d'une part et la collecte d'informations durant les étapes ultérieures du scan d'autre part, le NSE est concu pour écrire des programmes clients adaptés aux services en écoute sur la machine cible. Ces clients peuvent collecter des informations comme : liste des partages NFS/SMB/RPC disponibles, le nombre de canaux d'un réseau IRC ou les utilisateurs actuellement connectés.
Afin de refléter ces différents usages et pour simplifier le choix des scripts à employer, chaque script contient un champ qui l'associe a une ou plusieurs de ces catégories. Pour maintenir le lien entre scripts et catégories un fichier appelé script.db est installé avec les scripts distribués. Ainsi si par exemple vous voulez voir si une machine est infectée par un ver Nmap vous donne un script que vous pouvez facilement utiliser par la commande nmap --script=malware ip-cible afin d'analyser les résultats après coup.Les scripts de version sont systématiquement lancés de facon implicite lorsqu'un scan de scripts est invoqué. Le fichier script.db est lui même un script Lua et peut être mis à jour via l'option --script-updatedb.
Un script NSE est simplement un code Lua qui a (parmis quelques champs d'information comme le nom, l'identifiant et la catégorie) 2 fonctions: un test dans le cas où le script en particulier doit être lancé contre une cible et un port spécifiques (appelés hostrule et portrule respectivement) et une action qui doit être menée si le test est positif. Les scripts ont acces à la plupart des informations collectées par Nmap durant les étapes précédentes. Pour chaque hôte ceci inclus l'adresse IP, le nom de l'hôte et (si disponible) le système d'exploitation. Si un script est destiné à un port en particulier, il a accès au numéro du port, son protocole (tcp, udp ou ssl), le service tournant derrière ce port et des informations optionnelles en provenance d'un scan de version. Par convention les scripts NSE ont une extension .nse. Toutefois vous n'avez pas besoin de suivre cette recommandation pour le moment, ceci pouvant changer dans l'avenir. Nmap donnera une mise en garde si un fichier a une autre extension. Une documentation plus exhaustive sur le NSE comprenant une description de son API peut être obtenue sur m[blue]https://nmap.org/nse/m[].
-sC
--script <catégories|répertoire|nom|all>
Si un répertoire est précisé et trouvé, Nmap charge tous les scripts NSE (chaque fichier se terminant par .nse) dans ce répertoire. L'extension nse est obligatoire. Nmap ne fait pas de recherche récursive dans les sous répertoires éventuels pour trouver les scripts. Lorsque des noms de scripts individuels sont spécifiés, l'extension est facultative.
Les scripts de Nmap sont stockés dans un répertoire scripts du répertoire de données par défaut de Nmap. Les scripts sont indexés dans une base de données dans scripts/script.db. La base de données liste tous les scripts dans chaque catégorie. Un seul script peut être dans plusieurs catégories.
--script-args=<name1=value1,name2={name3=value3},name4=value4>
--script-trace
--script-updatedb
L'une des priorités les plus importantes dans le développement de Nmap a toujours été la performance. Un scan par défaut (nmap hostname ) d'un hôte sur mon réseau local prend un cinquième de seconde. Il s'agit donc de très peu de temps mais les minutes s'accumulent lorsque vous scannez des dizaines ou des centaines de milliers d'hôtes. De plus, certains scans tels que le scan UDP et la détection de version peuvent accroître le temps global du scan de façon significative. De plus, certains pare-feux limitent le taux de réponses dans leur configuration. Bien que Nmap utilise un fonctionnement en parallèle et beaucoup d'autres algorithmes avancés afin d'accélérer ces scans, l'utilisateur garde le contrôle total sur le fonctionnement de Nmap. Les utilisateurs confirmés choisissent avec une grande attention leurs commandes afin d'obtenir seulement les informations dont ils ont besoin en un minimum de temps.
Les techniques permettant d'affiner les temps de scan sont entre autres d'éviter les tests non essentiels et d'avoir les versions les plus récentes de Nmap (les augmentations de performance sont fréquentes). Optimiser ses paramètres de temps en temps peut ainsi faire toute la différence. Ces options sont décrites ci-dessous.
--min-hostgroup <millisecondes>; --max-hostgroup <millisecondes> (Ajuste la quantité du groupe de scans en parallèle)
Par défaut, Nmap adopte un compromis dans son approche de ce conflit. Il commence avec une quantité aussi petite que 5 groupes de façon à obtenir rapidement les premiers résultats et augmente ensuite la quantité de groupes jusqu'à un maximum de1 024. Les valeurs exactes par défaut dépendent des options configurées. Par soucis d'efficacité, Nmap utilise une quantité de groupes plus grande lorsqu'il s'agit de scans UDP ou sur peu de ports en TCP.
Lorsqu'un maximum est spécifié en quantité de groupes avec l'option --max-hostgroup, Nmap ne va jamais dépasser cette valeur. Spécifiez une quantité minimale avec l'option --min-hostgroup et Nmap tentera de garder la quantité de groupes au-dessus de cette valeur. Nmap devra peut-être utiliser des groupes plus petits que ceux que vous demandez s'il n'y a plus assez d'hôtes cibles sur une interface donnée par rapport au minimum que vous avez spécifié Les deux valeurs doivent être déterminés pour de conserver la quantité de groupes dans une plage spécifique, quoique ceci ne soit que rarement souhaité.
Le premier usage de ces options est de spécifier un minimum assez grand pour que le scan entier se fasse plus vite. Un choix fréquent est 256 pour scanner un réseau de Classe C. S'il s'agit d'un scan incluanrt beaucoup de ports, dépasser cette valeur n'aidera pas à grand chose. S'il s'agit de scans sur peu de ports, une quantité de groupes de 2 048 ou plus peut faciliter la procédure.
--min-parallelism <nombre>; --max-parallelism' <nombre> (Ajuste la mise en parallèle des paquets de test, probes)
L'usage habituel consiste à régler l'option --min-parallelism à une valeur supérieure à 1 pour accélérer les scans sur des réseaux de faible performance. Il est risqué de trop modifier cette option puisqu'établir une valeur trop élevée peut affecter la précision des résultats. Modifier cette option réduit aussi la capacité de Nmap à contrôler le parallélisme de façon dynamique selon les conditions du réseau. Une valeur de 10 peut être raisonnable bien que je n'ajuste personnellement celle-ci qu'en dernier ressort.
L'option --max-parallelism est parfois réglée à 1 afin d'éviter d'envoyer plus d'un probe en même temps vers les hôtes. Ceci peut être intéressant en combinaison avec l'option --scan-delay (on verra plus tard), bien que cette option serve déjà elle-même à cet effet.
--min-rtt-timeout <millisecondes>, --max-rtt-timeout <millisecondes>, --initial-rtt-timeout <millisecondes> (Ajuste la durée de vie des paquets de test, probe timeouts)
Ces options acceptent des valeurs en millisecondes. Spécifier un --max-rtt-timeout et un --initial-rtt-timeout plus bas que ceux par défaut peuvent raccourcir le temps de scan de façon significative. C'est particulièrement vrai pour les scans sans ping préalable (-P0) et ceux contre des réseaux très filtrés. Toutefois, ne soyez pas trop agressif. Le scan peut se finir en un temps plus significatif si, au contraire, vous spécifiez des valeurs tellement basses que les durées de vie des probes sont terminées et ceux-ci renvoyés alors que leurs réponses sont en fait encore en transit.
Si tous les hôtes sont sur un réseau local, 100 millisecondes est une valeur de --max-rtt-timeout seront suffisantes. Si vous etes face a un routage, mesurez d'abord le temps de réponse d'un hôte sur le réseau \ l'aide du ping ICMP de Nmap ou d'un autre outil, comme hping2 qui est plus à même de passer un pare-feu si le paquet est spécialement forgé. Regardez les durées de transit sur 10 paquets ou plus. Vous pouvez doubler cette valeur pour --initial-rtt-timeout et tripler ou quadrupler le --max-rtt-timeout. Généralement, je ne règle pas le rtt maximum à moins de 100ms, et ce, quelles que soient les mesures de ping. De plus, je n'excède pas 1 000ms.
--min-rtt-timeout est une option rarement utilisée qui peut s'avérer utile lorsqu'un réseau est si lent que même les réglages par défaut de Nmap sont trop agressifs. Comme Nmap ne réduit le délai d'inactivité au minimum que lorsque le réseau semble suffisamment rapide, ce genre de besoin est inhabituel et devrait être rapporté en tant que procédure erronée à la liste de développement de nmap-dev.
--max-retries <nombreessais> (Spécifie le nombre maximum de retransmisison des paquets de test (probes))
Le paramétrage par défaut (sans politique -T spécifiée) est d'autoriser jusqu'à dic retransmissions. Si le réseau a l'air fiable et que les hôtes cibles ne limitent pas leur taux d'émission, Nmap ne fait généralement qu'une seule retransmission. Ainsi, réduire --max-retries à une valeur basse comme trois n'affecte pas la plupart des scans. Une telle valeur peut accélérer significativement les scans pour des hôtes lents (qui limitent leurs émissions). Généralement, vous perdez des informations si Nmap cesse de scanner un port trop tôt, mais cela peut être préférable à laisser --host-timeout expirer et perdre alors toutes les informations concernant la cible.
--host-timeout <millisecondes> (Abandon des hôtes cibles trop lents)
--scan-delay <millisecondes>; --max-scan-delay <millisecondes> (Ajuste le délai entre les paquets de test)
Une autre utilisation de --scan-delay est d'éviter les détections éventuelles des systèmes de détection et de prévention d'intrusion (IDS/IPS) basées sur ce genre de règle.
--defeat-rst-ratelimit
Utiliser cette option peut réduire la précision, puisque certains ports apparaitront comme muets parcequ'Nmap n'attend alors pas assez longtemps une réponse RST qui serait limitée. Dans le cas d'un SYN scan, l'absence de réponse se traduit par un port marqué filtré plutot que fermé quand des paquets RST sont recus. Cette option est utile quand vous n'avez besoin que des ports ouverts, et que distinguer des fermés ou des filtrés ne vaut pas le temps supplémentaire que cela suppose.
-T <Paranoid|Sneaky|Polite|Normal|Aggressive|Insane> (Régler un profil de comportement au niveau du délai)
Ces profils permettent à l'utilisateur de spécifier à quel point il souhaite être agressif tout en laissant Nmap choisir les valeur adéquates. Les profils effectuent aussi quelques ajustements que les options avancées ne permettent pas encore. Par exemple, -T4 empêche la variation dynamique du délai de dépasser 10ms pour les ports TCP et -T5 met cette valeur à 5 millisecondes. Les profils peuvent être utilisés en combinaison avec les options avancées en autant que le profil est précisé en premier. Dans le cas contraire, les valeurs normalisées pour le profil risquent d'écraser celles que vous spécifiez. Je vous recommande d'utiliser -T4 lorsque vous scannez des réseaux plus ou moins rapides, efficaces et modernes. Utilisez cette option (en début de ligne de commande) même si vous ajoutez des options avancées afin de bénéficier des petites améliorations liée à cette option.
Si vous travaillez sur une connexion large bande ou Ethernet, je vous recommande toujours d'utiliser -T4. Certains aiment utiliser -T5 quoique ce soit, à mon avis, trop agressif. Les gens utilisent parfois -T2 parce qu'ils pensent que le rsique que les hôtes tombent en panne soit moins grand ou parce qu'ils se considèrent comme respectueux d'une façon générale. Souvent ils ne réalisent pas à quel point l'option -T Polite est lente en réalité. Leur scan peut prendre dix fois plus de temps qu'un scan par défaut. Les machines qui tombent en panne et les problèmes liés à la bande passante sont rares avec les options de scan par défaut (-T3). C'est pourquoi je les recommande habituellement pour les scanneurs précautionneux. Le fait de ne pas faire de détection de version est bien plus efficace pour limiter ces problèmes que de jouer sur les valeurs de timing.
Bien que les options -T0 et -T1 puissent être utiles pour éviter les alertes des IDS, elles prendront un temps énorme pour scanner des milliers de machines ou de ports. Lorsqu'il s'agit de tels scans, vous devriez régler les valeurs exactes de timing dont vous avez besoin plutôt que de vous appuyer sur les options -T0 et -T1 et les valeurs qui y sont associées.
Les effets principaux de T0 sont de mettre les scans en série de façon à ce que seul un port ne soit scanné à la fois, puis d'attendre 5 minutes entre chaque envoi de probe. T1 et T2 sont semblables mais n'attendent que 15 secondes et 0,4 secondes, Respectivement, entre chaque probe. T3 est le profil par défaut de Nmap et comporte la mise en parallèle. T4 est l'équivalent de --max-rtt-timeout 1250 --initial-rtt-timeout 500 --max-retries 6 et met le délai maximum de scan TCP à 10 millisecondes. T5 fait la même chose que --max-rtt-timeout 300 --min-rtt-timeout 50 --initial-rtt-timeout 250 --max-retries 2 --host-timeout 900000 tout en mettant le délai maximum de scan TCP à 5 millisecondes.
L'une des priorités les plus importantes dans le développement de Nmap a toujours été la performance. Un scan par défaut (nmap hostname ) d'un hôte sur mon réseau local prend un cinquième de seconde. Il s'agit donc de très peu de temps mais les minutes s'accumulent lorsque vous scannez des dizaines ou des centaines de milliers d'hôtes. De plus, certains scans tels que le scan UDP et la détection de version peuvent accroître le temps global du scan de façon significative. De plus, certains pare-feux limitent le taux de réponses dans leur configuration. Bien que Nmap utilise un fonctionnement en parallèle et beaucoup d'autres algorithmes avancés afin d'accélérer ces scans, l'utilisateur garde le contrôle total sur le fonctionnement de Nmap. Les utilisateurs confirmés choisissent avec une grande attention leurs commandes afin d'obtenir seulement les informations dont ils ont besoin en un minimum de temps.
Les techniques permettant d'affiner les temps de scan sont entre autres d'éviter les tests non essentiels et d'avoir les versions les plus récentes de Nmap (les augmentations de performance sont fréquentes). Optimiser ses paramètres de temps en temps peut ainsi faire toute la différence. Ces options sont décrites ci-dessous.
--min-hostgroup <millisecondes>; --max-hostgroup <millisecondes> (Ajuste la quantité du groupe de scans en parallèle)
Par défaut, Nmap adopte un compromis dans son approche de ce conflit. Il commence avec une quantité aussi petite que 5 groupes de façon à obtenir rapidement les premiers résultats et augmente ensuite la quantité de groupes jusqu'à un maximum de1 024. Les valeurs exactes par défaut dépendent des options configurées. Par soucis d'efficacité, Nmap utilise une quantité de groupes plus grande lorsqu'il s'agit de scans UDP ou sur peu de ports en TCP.
Lorsqu'un maximum est spécifié en quantité de groupes avec l'option --max-hostgroup, Nmap ne va jamais dépasser cette valeur. Spécifiez une quantité minimale avec l'option --min-hostgroup et Nmap tentera de garder la quantité de groupes au-dessus de cette valeur. Nmap devra peut-être utiliser des groupes plus petits que ceux que vous demandez s'il n'y a plus assez d'hôtes cibles sur une interface donnée par rapport au minimum que vous avez spécifié Les deux valeurs doivent être déterminés pour de conserver la quantité de groupes dans une plage spécifique, quoique ceci ne soit que rarement souhaité.
Le premier usage de ces options est de spécifier un minimum assez grand pour que le scan entier se fasse plus vite. Un choix fréquent est 256 pour scanner un réseau de Classe C. S'il s'agit d'un scan incluanrt beaucoup de ports, dépasser cette valeur n'aidera pas à grand chose. S'il s'agit de scans sur peu de ports, une quantité de groupes de 2 048 ou plus peut faciliter la procédure.
--min-parallelism <millisecondes>; --max-parallelism' <millisecondes> (Ajuste la mise en parallèle des paquets de test, probes)
L'usage habituel consiste à régler l'option --min-parallelism à une valeur supérieure à 1 pour accélérer les scans sur des réseaux de faible performance. Il est risqué de trop modifier cette option puisqu'établir une valeur trop élevée peut affecter la précision des résultats. Modifier cette option réduit aussi la capacité de Nmap à contrôler le parallélisme de façon dynamique selon les conditions du réseau. Une valeur de 10 peut être raisonnable bien que je n'ajuste personnellement celle-ci qu'en dernier ressort.
L'option --max-parallelism est parfois réglée à 1 afin d'éviter d'envoyer plus d'un probe en même temps vers les hôtes. Ceci peut être intéressant en combinaison avec l'option --scan-delay (on verra plus tard), bien que cette option serve déjà elle-même à cet effet.
--min-rtt-timeout <millisecondes>, --max-rtt-timeout <millisecondes>, --initial-rtt-timeout <millisecondes> (Ajuste la durée de vie des paquets de test, probe timeouts)
Ces options acceptent des valeurs en millisecondes. Spécifier un --max-rtt-timeout et un --initial-rtt-timeout plus bas que ceux par défaut peuvent raccourcir le temps de scan de façon significative. C'est particulièrement vrai pour les scans sans ping préalable (-P0) et ceux contre des réseaux très filtrés. Toutefois, ne soyez pas trop agressif. Le scan peut se finir en un temps plus significatif si, au contraire, vous spécifiez des valeurs tellement basses que les durées de vie des probes sont terminées et ceux-ci renvoyés alors que leurs réponses sont en fait encore en transit.
Si tous les hôtes sont sur un réseau local, 100 millisecondes est une valeur de --max-rtt-timeout seront suffisantes. Si vous etes face a un routage, mesurez d'abord le temps de réponse d'un hôte sur le réseau \ l'aide du ping ICMP de Nmap ou d'un autre outil, comme hping2 qui est plus à même de passer un pare-feu si le paquet est spécialement forgé. Regardez les durées de transit sur 10 paquets ou plus. Vous pouvez doubler cette valeur pour --initial-rtt-timeout et tripler ou quadrupler le --max-rtt-timeout. Généralement, je ne règle pas le rtt maximum à moins de 100ms, et ce, quelles que soient les mesures de ping. De plus, je n'excède pas 1 000ms.
--min-rtt-timeout est une option rarement utilisée qui peut s'avérer utile lorsqu'un réseau est si lent que même les réglages par défaut de Nmap sont trop agressifs. Comme Nmap ne réduit le délai d'inactivité au minimum que lorsque le réseau semble suffisamment rapide, ce genre de besoin est inhabituel et devrait être rapporté en tant que procédure erronée à la liste de développement de nmap-dev.
--max-retries <nombreessais> (Spécifie le nombre maximum de retransmisison des paquets de test (probes))
Le paramétrage par défaut (sans politique -T spécifiée) est d'autoriser jusqu'à dic retransmissions. Si le réseau a l'air fiable et que les hôtes cibles ne limitent pas leur taux d'émission, Nmap ne fait généralement qu'une seule retransmission. Ainsi, réduire --max-retries à une valeur basse comme trois n'affecte pas la plupart des scans. Une telle valeur peut accélérer significativement les scans pour des hôtes lents (qui limitent leurs émissions). Généralement, vous perdez des informations si Nmap cesse de scanner un port trop tôt, mais cela peut être préférable à laisser --host-timeout expirer et perdre alors toutes les informations concernant la cible.
--host-timeout <millisecondes> (Abandon des hôtes cibles trop lents)
--scan-delay <millisecondes>; --max-scan-delay <millisecondes> (Ajuste le délai entre les paquets de test)
Une autre utilisation de --scan-delay est d'éviter les détections éventuelles des systèmes de détection et de prévention d'intrusion (IDS/IPS) basées sur ce genre de règle.
--defeat-rst-ratelimit
Utiliser cette option peut réduire la précision, puisque certains ports apparaitront comme muets parcequ'Nmap n'attend alors pas assez longtemps une réponse RST qui serait limitée. Dans le cas d'un SYN scan, l'absence de réponse se traduit par un port marqué filtré plutot que fermé quand des paquets RST sont recus. Cette option est utile quand vous n'avez besoin que des ports ouverts, et que distinguer des fermés ou des filtrés ne vaut pas le temps supplémentaire que cela suppose.
-T <Paranoid|Sneaky|Polite|Normal|Aggressive|Insane> (Régler un profil de comportement au niveau du délai)
Ces profils permettent à l'utilisateur de spécifier à quel point il souhaite être agressif tout en laissant Nmap choisir les valeur adéquates. Les profils effectuent aussi quelques ajustements que les options avancées ne permettent pas encore. Par exemple, -T4 empêche la variation dynamique du délai de dépasser 10ms pour les ports TCP et -T5 met cette valeur à 5 millisecondes. Les profils peuvent être utilisés en combinaison avec les options avancées en autant que le profil est précisé en premier. Dans le cas contraire, les valeurs normalisées pour le profil risquent d'écraser celles que vous spécifiez. Je vous recommande d'utiliser -T4 lorsque vous scannez des réseaux plus ou moins rapides, efficaces et modernes. Utilisez cette option (en début de ligne de commande) même si vous ajoutez des options avancées afin de bénéficier des petites améliorations liée à cette option.
Si vous travaillez sur une connexion large bande ou Ethernet, je vous recommande toujours d'utiliser -T4. Certains aiment utiliser -T5 quoique ce soit, à mon avis, trop agressif. Les gens utilisent parfois -T2 parce qu'ils pensent que le rsique que les hôtes tombent en panne soit moins grand ou parce qu'ils se considèrent comme respectueux d'une façon générale. Souvent ils ne réalisent pas à quel point l'option -T Polite est lente en réalité. Leur scan peut prendre dix fois plus de temps qu'un scan par défaut. Les machines qui tombent en panne et les problèmes liés à la bande passante sont rares avec les options de scan par défaut (-T3). C'est pourquoi je les recommande habituellement pour les scanneurs précautionneux. Le fait de ne pas faire de détection de version est bien plus efficace pour limiter ces problèmes que de jouer sur les valeurs de timing.
Bien que les options -T0 et -T1 puissent être utiles pour éviter les alertes des IDS, elles prendront un temps énorme pour scanner des milliers de machines ou de ports. Lorsqu'il s'agit de tels scans, vous devriez régler les valeurs exactes de timing dont vous avez besoin plutôt que de vous appuyer sur les options -T0 et -T1 et les valeurs qui y sont associées.
Les effets principaux de T0 sont de mettre les scans en série de façon à ce que seul un port ne soit scanné à la fois, puis d'attendre 5 minutes entre chaque envoi de probe. T1 et T2 sont semblables mais n'attendent que 15 secondes et 0,4 secondes, Respectivement, entre chaque probe. T3 est le profil par défaut de Nmap et comporte la mise en parallèle. T4 est l'équivalent de --max-rtt-timeout 1250 --initial-rtt-timeout 500 --max-retries 6 et met le délai maximum de scan TCP à 10 millisecondes. T5 fait la même chose que --max-rtt-timeout 300 --min-rtt-timeout 50 --initial-rtt-timeout 250 --max-retries 2 --host-timeout 900000 tout en mettant le délai maximum de scan TCP à 5 millisecondes.
Beaucoup de pionniers d'Internet envisageaient un réseau global ouvert avec un espace d'adressage IP universel permettant des connexions virtuelles entre n'importe quel noeuds. Ceci permet aux hôtes d'agir en véritables relais, recevant et renvoyant l'information les uns aux autres. Les gens pourraient accéder à l'ensemble de leur système domestique du bureau, en changeant les réglages de climatisation ou en déverrouillant leur porte pour les premiers invités. Cette vision d'une connectivité universelle a été étouffée par la réduction de l'espace d'adressage et les considérations de sécurité. Au début des années 90, les organisations commencèrent à déployer des pare-feux dans le but explicite de réduire la connectivité. De gigantesques réseaux furent cernés et coupés (NdT : le texte original dit « barrés par un cordon de police ») d'Internet non filtré par des proxies applicatifs, la conversion des adresses réseau (network address translation) et les filtrages de paquets. Le flux d'information libre céda la place à une régulation stricte de canaux de communication approuvés et du contenu qui y transitait.
Les outils d'obstruction du réseau comme les pare-feux peuvent rendre la cartographie d'un réseau beaucoup trop difficile. Ce fait ne va pas aller en s'arrangeant puisque l'étouffement de toute possibilité de reconnaissance est souvent un point clé de l'implémentation des interfaces. Nonobstant, Nmap offre un certain nombre de fonctionnalités afin d'aider à comprendre ces réseaux complexes ainsi que de s'assurer que les filtres agissent comme ils sont censés le faire. Il supporte même des mécanismes pour contourner les défenses établies de façon trop faibles. Une des meilleures méthodes pour mieux comprendre votre réseau et la sécurité qui y est déployée est de tenter de la contourner. Mettez-vous à la place de l'attaquant et déployez les techniques de cette section contre vos réseaux. Lancez un scan « FTP bounce », un « Idle scan », une attaque par fragmentation, ou tentez d'établir un tunnel à travers un de vos propres proxies.
Outre le fait de restreindre l'activité du réseau, les compagnies surveillent de plus en plus le trafic à l'aide de systèmes de détection d'intrusion (IDS). Tous les principaux IDSs sont prévus pour détecter les scans de Nmap parce que les scans sont parfois précurseurs d'attaques. Beaucoup de ces produits ont récemment migré vers des systèmes de prévention et d'intrusion (IPS) qui bloquent de façon active un trafic supposé malveillant. Malheureusement pour les administrateurs de réseau et les distributeurs d'IDS, la fiabilité de détection de mauvaises intentions par analyse des données de paquets demeure un problème. Les attaquants, avec de la patience, un certain niveau d'expertise et certaines quelques fonctions de Nmap, peuvent traverser un IDS sans être détectés. Dans le même temps, les administrateurs doivent composer avec un grand nombre de fausses alertes (false positive) qui bloquent et signalent une activité innocente.
De temps en temps, les gens suggèrent que Nmap ne devrait pas offrir de possibilités de contourner les règles des pare-feux ou de tromper les IDSs. Ils font valoir que ces fonctionnalités sont utilisées par les attaquants de la même façon que les administrateurs les utilisent pour renforcer leur sécurité. Le problème avec cette logique est que ces méthodes seront toujours utilisées par les attaquants, qui ne feront que trouver d'autres outils ou corriger ces fonctions sur Nmap. Dans le même temps, les administrateurs trouveront plus de difficultés à faire leur travail. Déployer seulement des serveurs FTP modernes et corrigés est une défense bien plus efficace que d'empêcher la distribution d'outils permettant les attaques « FTP Bounce ».
Il n'y a pas de méthode miracle (ni d'option dans Nmap) pour détecter et tromper les pare-feux et les systèmes IDS. Cela demande un niveau de connaissances et de l'expérience. Un tutoriel est prévu pour ce guide de référence qui ne fait que lister les options relatives à ces sujets et ce qu'elles font.
-f (fragmentation de paquets); --mtu (utiliser le MTU spécifié)
-D <decoy1 [,decoy2][,ME],...> (Dissimuler un scan avec des leurres)
Séparez chaque leure par une virgule et vous pourrez utiliser de façon facultative ME en tant que l'un des leurres pour représenter la position de votre véritable adresse IP. Si vous mettez ME en sixième position ou après, certains systèmes de détection de scans de ports (comme l'excellent scanlogd de Solar Designer) sont incapables de voir votre adresse IP. Si vous n'utilisez pas ME, Nmap vous placera à une position aléatoire.
Notez que les hôtes que vous utilisez comme leurres devraient être réellement actifs; sinon, vous risquez d'inonder votre cible par des SYN. Sans compter qu'il serait très facile de déterminer quel hôte est en train de scanner si en fait un seul est actif sur le réseau. Vous pourriez utiliser des adresses IP plutôt que des noms afin de ne pas apparaître dans les logs des serveurs de nom du réseau.
Les leurres sont utilisés autant dans la phase initiale de scan ping (utilisant les ICMP, SYN, ACK, ou quoi que ce soit) que dans la phase proprement dite de scan de ports. Les leurres sont aussi utilisés pendant la détection d'OS distant (-O). Les leurres ne fonctionnent pas avec la détection de version ou un scan de type TCP connect().
Il est inutile d'utiliser trop de leurres car cela pourrait ralentir votre scan et potentiellement le rendre moins précis. Enfin, certains FAI peuvent filtrer vos paquets usurpés (spoofés) toutefois beaucoup ne le font pas du tout.
-S <IP_Address> (Usurper votre adresse source)
Un autre usage possible de ce drapeau est d'usurper (spoofer) le scan afin de faire croire à la cible que quelqu'un d'autre est en train de les scanner. Imaginez une compagnie constamment scannée pas un concurrent ! L'option -e est généralement requise pour ce genre d'usage et -P0 est à conseiller quoi qu'il en soit.
-e <interface> (Utiliser l'interface précisée)
--source-port <portnumber>; -g <portnumber> (Usurper le numéro du port source)
La solution sécurisée pour ce problème existe, souvent sous la forme de proxies applicatifs ou de modules de filtrage de protocoles au niveau du pare-feu. Malheureusement, il existe aussi des solutions faciles non sécurisées. En remarquant que les réponses DNS viennent du port 53 et le FTP actif du port 20, beaucoup d'administrateurs sont tombés dans le piège de seulement permettre le trafic entrant depuis ces ports. Ils imaginent souvent qu'aucun attaquant n'aura noté et pensé exploiter de telles failles de pare-feux. Dans d'autres cas, l'administrateur va considérer que c'est une solution à court terme jusqu'à ce qu'il implémente une solution plus sécurisée. Ils oublient par la suite d'effectuer la mise à jour de sécurité.
Les administrateurs de réseau surchargés de travail ne sont pas les seuls à tomber dans ce piège. Beaucoup de produits sont pensés avec ce genre de règle mal sécurisée. Même Microsoft en a été coupable. Les filtres IPsec, fournis avec Windows 2000 et Windows XP, contiennent une règle implicite qui autorise tout trafic depuis le port 88 (Kerberos) en TCP ou UDP. Dans un autre cas bien connu, les versions du pare-feu Zone Alarm personal firewall jusqu'à 2.1.25 permettaient tout paquet UDP provenant du port 53 (DNS) ou 67 (DHCP).
Nmap propose les options -g et --source-port qui sont équivalentes pour exploiter ces faiblesses. Fournissez simplement un numéro de port et Nmap enverra les paquets depuis ce port si possible. Nmap doit utiliser certains numéros de port afin que certains tests de détection d'OS fonctionnent correctement. De plus, les requêtes DNS ignorent le drapeau --source-port parce que Nmap se fonde sur un système de bibliothèques pour les traiter. La plupart des scans TCP, y compris le SYN scan, supportent entièrement l'option comme le fait aussi le scan UDP.
--data-length <number> (Ajoute des données aléatoires aux paquets envoyés)
--ip-options <S|R [route]|L [route]|T|U ... >;> --ip-options <hex string>> (Envoie des paquets avec les options IP spécifiées)
La facon la plus puissante de spécifier ces options IP est simplement de passer ces valeurs en argument à --ip-options. Faites précéder chaque nombre héxadécimal par \x puis les deux chiffres. Vous pouvez répèter certains charactères en les séparant par un asterisk suivit du nombre de répétions. Par exemple, \x01\x07\x04\x00*36\x01 est une chaine héxa contenant 36 NUL bytes.
Nmap propose aussi un mechanisme de raccourcis pour spécifier ces options. Donnez simplement la lettre R, T, ou U pour demander l'enregistrement de routage, de timestamp, ou les deux simultanement, respectivement. Un routage strict ou plus vague peut être spécifié avec un L ou un S suivit d'un espace et d'une liste séparée d'espaces d'adresses IP.
Si vous souhaitez voir les options dans les paquets envoyés et recus, spécifiez --packet-trace. Pour plus d'information et d'exemples de l'utilisation des options IP avec Nmap, voir m[blue]http://seclists.org/nmap-dev/2006/q3/0052.htmlm[].
--badsum (Envoyer des paquets avec des sommes de contrôle TCP/UDP erronnées)
--ttl <value> (Règle la valeur du champ IP de durée de vie (time-to-live))
--randomize-hosts (Met les hôtes dans un ordre aléatoire)
--spoof-mac <mac address, prefix, or vendor name> (Usurpation d'adresses MAC)
Tout outil de sécurité n'est vraiment utile qu'en fonction des comptes rendus qu'il génère. Des tests aussi complexes soient-ils et des algorithmes n'ont finalement qu'une faible valeur s'ils ne sont pas présentés et organisés de façon compréhensible. Étant donné que les utilisateurs emploient Nmap et d'autres Logiciels de diverses façons, il n'y a pas un format qui puisse convenir à tout le monde. Nmap propose donc plusieurs formats, y compris le mode interactif permettant d'être directement intelligible et le XML pour une meilleure portabilité entre logiciels (parsing).
Outre le fait de proposer différents formats de sortie, Nmap comporte des options permettant aussi bien de contrôler la verbosité des comptes rendus que le déboggage. Les différents types de sorties peuvent être envoyés à des comptes rendus normalisés ou à des fichiers spécifiques, dont le contenu peut s'agrémenter des scans successifs ou remplacer un contenu précédent. Ces fichiers de sortie peuvent aussi être utilisés pour reprendre un scan temporairement suspendu.
Nmap rend les résultats disponibles en 5 formats différents. Le format par défaut est appelé interactive output. Il est envoyé en sortie standard (stdout). On trouve aussi le normal output, qui est semblable à interactive à ceci près qu'il affiche moins d'informations de fonctionnement et d'alertes étant donné qu'il est plutôt destiné à être analysé à la fin des scans au lieu de façcon interactive.
La sortie au format XML est l'une des plus importante qui peut être converti en HTML. Elle est facilement traitée par des programmes tiers comme les interfaces graphiques pour Nmap, ou importée au sein de bases de données.
Les deux autres formats restants sont le simple grepable output, qui inclus la plupart des informations concernant une cible dans une seule ligne, et le sCRiPt KiDDi3 0utPUt pour les utilisateurs qui se prennent au sérieux |<-r4d.
Alors que le format interactif représente la sortie par défaut et ne nécessite pas d'option de ligne de commande particulière, les quatre autres options de format utilisent la même syntaxe. Ils prennent un argument qui représente le nom du fichier dans lequel les résultats devraient être inscrits. Des formats multiples peuvent être spécifiés mais chaque format ne devrait être spécifié qu'une seule fois. Par exemple, vous pourriez souhaiter sauvegarder une sortie de type normal (normal output) pour votre propre usage tout en sauvegardant un XML du même scan pour une analyse par un programme. Vous pouvez le faire à l'aide des options -oX myscan.xml -oN myscan.nmap. Bien que ce chapitre utilise des noms de fichier simples, notamment myscan.xml, àdes fins pratiques, des noms plus explicites sont en général recommandés. Le choix des noms relève des préférences personnelles, toutefois pour ma part, j'en utilise de longs contenant la date du scan ainsi qu'un mot ou deux décrivant le scan. Je les enregistre ensuite dans un répertoire nommé selon la compagnie pour laquelle je suis en train d'effectuer le scan.
Même si ces options sauvegardent les résultats dans des fichiers, Nmap continue à fournir la sortie interactive en stdout comme d'habitude. Par exemple, la commande nmap -oX myscan.xml target génère un fichier XML intitulé myscan.xml tout en donnant la sortie standard avec le même résultat interactif qu'il aurait donné si l'option -oX n'avait pas été spécifiée du tout. Vous pouvez changer cette procédure en entrant un tiret en argument sur l'un des types de format. Ceci force Nmap à désactiver la sortie interactive et d'inscrire à la place les résultats dans le format que vous avez spécifié pour le flux de sortie standard. Par conséquent, la commande nmap -oX - target enverra seulement une sortie XML en stdout. Les erreurs sérieuses sont susceptibles d'être inscrites dans le flux normal d'erreur, le stderr.
Contrairement à certains arguments de Nmap, l'espace entre le drapeau de l'option fichier (comme -oX) et le nom de fichier ou le tiret est obligatoire. Si vous l'omettez et entrez des arguments tels que -oG- ou -oXscan.xml, une fonction de compatibilité d'arrière-plan de Nmap forcera la création de formats de type normal format comme fichiers de sortie nommés G- et Xscan.xml, respectivement.
Nmap offre en outre l'option de contrôler la verbosité du scan et d'ajouter les résultats les uns à la suite des autres dans un même fichier plutôt que d'écraser les résultats précédants. Toutes ces options sont décrites ci-dessous.
Formats de Sortie sur Nmap
-oN <filespec> (sortie Normale)
-oX <filespec> (sortie XML)
Le XML offre un format stable facilement traitable au moyen d'un logiciel. Des outils de traitement XML sont offerts gratuitement dans tous les grands langages de programmation, y compris C/C++, Perl, Python et Java. Des gens ont même écrit des outils spécifiques dans ces langages destinés au support de traitement des sorties de Nmap. Notons comme exemples le m[blue]Nmap::Scannerm[][10] et le m[blue]Nmap::Parserm[][11] en Perl CPAN. Dans la plupart des cas où une application tierce doit interagir avec Nmap, le XML est le format privilégié.
Les sorties XML font référence à une feuille de style XSL qui peut être utilisée dans le but de formater les résultats au format HTML. La façon la plus simple d'utiliser ceci est de charger la sortie XML dans un navigateur Web, comme Firefox ou IE. Par défaut, cette démarche ne pourra être appliquée qu'à partir dela machine sur laquelle vous utilisez Nmap (ou une machine configurée de façon semblable) en raison du chemin système vers nmap.xsl codé en dur. Utilisez l'option --webxml ou --stylesheet pour une façon de générer un fichier XML portable qui rendra un format HTML sur toute machine connectée au Web.
-oS <filespec> (s0r713 ScRipT KIdd|3)
-oG <filespec> (sortie Grepable)
Toutefois, le format de sortie grepable reste toujours populaire. C'est un format simple qui liste chaque hôte sur une seule ligne et peut être facilement traité à l'aide d'outils uniformisés sous UNIX, notamment grep, awk, cut, sed, diff et Perl. Je l'utilise même souvent pour certains tests en ligne de commande. Trouver tous les hôtes ayant le port ssh ouvert ou tournant sous Solaris ne prend qu'un simple grep pour identifier l'hôte, envoyé sur un awk ou traité pour afficher le champ désiré.
Le format Grepable consiste en une suite de commentaires (des lignes commençant par un dièze (#) et des lignes cibles. Une ligne cible inclus une combinaison de 6 champs étiquetés, séparés par des tabulations et suivis d'un séparatif. Les champs sont Host, Ports, Protocols, Ignored State, OS, Seq Index, IPID et Status.
Le plus important de ces champs est généralement Ports qui donne les détails sur chaque port considéré. C'est une liste d'entrées séparées par une virgule. Chaque entrée de port représente un port considéré et prend la forme de 7 sous-champs séparés d'une barre oblique (/) . Ces sous-champs sont les suivants : Port number, State, Protocol, Owner, Service, SunRPC info et Version info.
Comme pour le format XML, cette page-manuel ne permet pas de documenter de façon exhaustive l'ensemble de ce format. Une vision plus détaillée est disponible sur m[blue]http://www.unspecific.com/nmap-oG-outputm[].
-oA <basename> (sortie en tous formats)
options de verbosité et déboggage
-v (Augmenter le niveau de verbosité)
La plupart des changements modifient seulement la sortie interactive et certains touchent aussi les sorties normales et les script kiddies. Les autres sorties sont conçues de façon à traiter par une machine, c'est pourquoi Nmap peut donner des détails importants par défaut dans ces formats sans pour autant fatiguer un utilisateur humain. Toutefois, il y a quelques modifications dans les autres modes pour lesquels les tailles de sorties peuvent être réduites substantiellement par omission de quelques détails. Par exemple, une ligne commentée dans le format grepable qui fournit une liste de tous les ports scannés n'est affichée que dans le mode verbeux parce que cela peut s'avérer très long.
-d [level] (Augmenter ou régler le niveau de déboggage)
La sortie de déeboggage est utile lorsqu'une procédure erronée est soupçonnée dans Nmap ou si vous désirez simplement savoir ce que fait Nmap et pourquoi. Comme cette fonctionnalité est surtout faite pour les développeurs, les lignes de déboggage ne sont pas toujours tres explicites. Vous pouvez obtenir quelque chose comme : Timeout vals: srtt: -1 rttvar: -1 to: 1000000 delta 14987 ==> srtt: 14987 rttvar: 14987 to: 100000. Si vous ne comprenez pas une ligne, vos seuls recours sont de l'ignorer, la chercher dans le code source ou obtenir de l'aide sur la liste de développement (nmap-dev). Certaines sont quand même assez explicites, mais les messages deviennent de plus en plus obscures au fur et à mesure où le niveau de déboggage est élevé.
--packet-trace (Trace les paquets et les données envoyés et reçus)
--open (Montre seulement les ports ouverts (ou potentiellement ouverts))
--log-errors (Journalise les erreurs/alertes dans un fichier en mode normal)
--iflist (Dresse la liste des interfaces et des routes)
Options de sortie diverses
--append-output (Ajouter au fichier plutôt que de l'écraser)
--resume <filename> (Reprendre un scan abandonné)
--stylesheet <path or URL> (Défini la feuille de style XSL pour transformer la sortie XML)
--webxml (Charge la feuille de style depuis Insecure.org)
--no-stylesheet (Ne pas déclarer de feuille de style XSL pour le XML)
Cette section décrit quelques options plus ou moins importantes qui ne trouvent pas vraiment leur place ailleurs.
-6 (Activer le scan en IPv6)
Bien qu'on ne puisse pas dire que l'IPv6 ait bouleversé le monde, son utilisation reste notable dans certains pays (particulièrement en Asie). De plus, la plupart des systèmes d'exploitation modernes le supportent. Pour utiliser Nmap avec des IPv6, la source et la cible du scan doivent être configurées pour l'IPv6. Si votre fournisseur d'accès Internet (comme dans la plupart des cas) ne vous a pas alloué d'adresse IPv6, des tunnels libres sont disponibles et fonctionnent très bien avec Nmap. J'en ai utilisé un que Hurricane Electric fournit sur m[blue]http://ipv6tb.he.net/m[]. Les tunnels 6to4 sont aussi une autre approche libre et populaire.
-A (option de scan agressif)
--datadir <directoryname> (Indique l'emplacement personnalisé des fichiers de données pour Nmap)
--servicedb <fichier services> (spécifier un fichier de services spécifique)
--versiondb <fichier empreintes de services> (spécifier un fichier d'empreintes de services spécifique)
--send-eth (Utiliser l'envoi par raw Ethernet)
--send-ip (Envoyer au niveau raw IP)
--privileged (Suppose que l'utilisateur a des privilèges)
--unprivileged (Suppose que l'utilisateur n'a pas les privilèges d'utiliser les raw sockets)
--release-memory (Libérer la mémoire avant de quitter)
-V; --version (Affiche le numéro de version)
-h; --help (Affiche le sommaire d'aide)
Au cours de l'exécution de Nmap, toutes les touches pressées sont capturées. Ceci permet d'interagir avec le programme sans l'arrêter et le relancer. Certaines touches spéciales changeront les options tandis que les autres touches afficheront un message d'état parlant du scan en cours. La convention est que les minuscules baissent le niveau d'affichage et que les majuscules l'augmentent.
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? (aide)
N'importe quoi d'autre
Stats: 0:00:08 elapsed; 111 hosts completed (5 up), 5 undergoing Service Scan
Service scan Timing: About 28.00% done; ETC: 16:18 (0:00:15 remaining)
Voici quelques exemples d'utilisation de Nmap, du plus simple au un peu plus complexe et ésotérique. De véritables adresses IP et noms de domaine sont utilisés pour rendre les choses plus concrètes. Vous devez les substituer avec celles de votre propre réseau.. Bien que je ne crois pas que scanner les prots d'autres réseaux soit ou devrait être illégal, certains administrateurs de réseau n'apprécient pas les scans non sollicités de leur réseau et peuvent s'en plaindre. La meilleure approche est donc d'obtenir d'abord leur autorisation.
Pour des raisons de tests, vous avez l'autorisation de scanner l'hôte scanme.nmap.org. Cette permission inclus seulement les scans avec Nmap et non pas l'essai d'exploits ou d'attaques de Denis de Service. Afin de préserver la bande passante, veuillez ne lancer qu'une douzaine de scans sur cet hôte au maximum par jour. En cas d'abus de ce libre service de cible de scan, il serait fermé et Nmap afficherait le message suivant : Failed to resolve given hostname/IP: scanme.nmap.org. Ces permissions s'appliquent aussi à l'hôte scanme2.nmap.org, à scanme3.nmap.org, et ainsi de suite, même si ces hôtes n'existent présentement pas.
nmap -v scanme.nmap.org
Cette option scanne tous les ports réservés TCP sur la machine scanme.nmap.org . L'option -v active le mode verbeux.
nmap -sS -O scanme.nmap.org/24
Lance un scan furtif (stealth SYN scan) contre chaque machine active parmi les 255 machines du réseau de « classe C » sur lequel Scanme réside. Il essaie aussi de déterminer le système d'exploitation sur chaque hôte actif. Cette démarche nécessite les privilèges de root puisqu'on utilise un SYN scan et une détection d'OS.
nmap -sV -p 22,53,110,143,4564 198.116.0-255.1-127
Lance une recherche des hôtes et un scan TCP dans la première moitié de chacun des 255 sous-réseaux à 8 bits dans l'espace d'adressage de classe B 198.116 Cela permet de déterminer si les systèmes font tourner sshd, DNS, pop3d, imapd ou le port 4564. Pour chacun de ces ports qui sont ouverts, la détection de version est utilisée pour déterminer quelle application est actuellement lancée.
nmap -v -iR 100000 -P0 -p 80
Demande à Nmap de choisir 100 000 hôtes de façon aléatoire et de les scanner dans le but de trouver les serveurs Web (port 80). L'énumération des hôtes est désactivée avec -P0 puisque envoyer en premier lieu quelques probes pour déterminer si un hôte est actif est inutile lorsque vous ne cherchez à tester qu'un port sur chaque hôte.
nmap -PN -p80 -oX logs/pb-port80scan.xml -oG logs/pb-port80scan.gnmap 216.163.128.20/20
Cette procédure scanne 4 096 adresses IP à la recherche de serveurs Web (sans les pinguer au préalable) et sauvegarde la sortie en format grepable et XML.
host -l company.com | cut -d -f 4 | nmap -v -iL -
Effectue un transfert de zone DNS afin de trouver les hôtes au sein de company.com et ensuite fournir les adresses IP à Nmap. Les commandes ci-dessus concerne mon GNU/Linux -- les autres systèmes ont d'autres commandes pour effectuer les transferts de zone.
Comme son auteur, Nmap n'est pas parfait. Mais vous pouvez aider à l'améliorer en envoyant les rapports de bogues ou même en écrivant des programmes de correction. Si Nmap ne satisfait pas à vos attentes, mettez-le d'abord à jour en utilisant la dernière version disponible sur m[blue]https://nmap.org/m[]. Si le problème persiste, faites quelques recherches afin de déterminer s'il a déjà été remarqué et signalé. Essayez pour cela de mettre l'erreur en argument sur Google ou parcourez les archives de Nmap-dev sur m[blue]http://seclists.org/m[]. Lisez ce manuel en entier quoiqu'il en soit. Si rien ne semble fonctionner, envoyez un rapport de bogue à <dev@nmap.org>. Veillez à inclure tout ce que vous avez appris au sujet de ce bogue ainsi que la version de Nmap concernée et le système d'exploitation que vous utilisez. Les rapports de problèmes et les questions sur l'utilisation de Nmap envoyés à dev@nmap.org ont plus de chance de trouver une réponse que ceux envoyés à Fyodor directement.
Les codes de programmes de correction destinés à régler des bogues sont encore meilleurs que les rapports de bogues. Les instructions de base pour créer des fichiers de programmes de correction avec vos modifications sont disponibles sur m[blue]https://nmap.org/data/HACKINGm[]. Les programmes de correction peuvent être envoyés à nmap-dev (recommandé) ou à Fyodor directement.
Fyodor <fyodor@nmap.org> (m[blue]http://www.insecure.orgm[])
Traduction française :
Romuald THION <romuald.thion@insa-lyon.fr> 4N9e Gutek <4n9e@futurezone.biz> Relecture et corrections : Ghislaine Landry <g-landry@rogers.com>
Bien qu'un soin particulier ait été apporté à cette traduction, il est possible que certaines erreurs s'y soient glissées. Le cas échéant, n'hésitez pas à communiquer avec les traducteurs. La traduction ne remplace pas au texte original (version anglaise), tout particulièrement en ce qui concerne les dispositions légales. Une erreur d'interprétation dans cette traduction ne peut, en aucun cas, se substituer à ces dispositions. Insecure.Com LLC n'assume aucune responsabilité en ce qui a trait aux erreurs éventuelles de traduction ou d'interprétation.
Des centaines de personnes ont apporté de précieuses contributions à Nmap au cours des années. Celles-ci sont détaillées dans le fichier CHANGELOG qui est distribué avec Nmap mais aussi disponible sur m[blue]https://nmap.org/changelog.htmlm[].
Le Nmap Security Scanner est sous droits d'auteur (C) 1996-2005 Insecure.Com LLC. Nmap est aussi une marque déposée de Insecure.Com LLC. Ce programme est un logiciel libre; vous pouvez le redistribuer ou le modifier selon les termes de la licence GNU General Public License comme publiée par la Free Software Foundation; Version 2. Cela garantit vos droits d'utilisation, de modification et de redistribution de ce logiciel, et ce, sous certaines conditions. Si vous souhaitez inclure la technologie Nmap dans un logiciel propriétaire, nous nous réservons le droit de vendre d'autres licences (communiquez avec <sales@insecure.com>). Beaucoup de distributeurs de scanners de sécurité ont déjà acquis une licence pour les technologies Nmap, notamment la découverte d'hôte, le scan de ports, le détection du système d'exploitation et la détection de service ou de version.
Notez que la licence GPL comporte d'importantes restrictions relativement aux « travaux dérivés », bien qu'elle ne donne pas de détails suffisants quant à la définition de ceux-ci. Afin d'éviter toute incompréhension, nous considérons une application comme constituant un « travail dérivé » dans le cadre de cette licence au cas où elle correspondrait à l'un de ces termes :
Le terme « Nmap » doit être pris comme incluant aussi toute portion ou travail dérivé de Nmap. Cette liste n'est pas exhaustive; elle est simplement conçue de façon à clarifier notre interprétation des travaux dérivés au moyen de quelques exemples connus. Ces restrictions s'appliquent seulement lorsque vous redistribuez Nmap. Par exemple, rien ne vous empêche d'écrire et de vendre une interface graphique propriétaire pour Nmap. Distribuez-la seulement en entier et assurez-vous de diriger les gensvers le lien m[blue]https://nmap.org/m[] de façon à télécharger Nmap.
Nous ne considérons pas ce document comme étant un ajout à la licence GPL, mais simplement une clarification de la façon dont nous interprétons « les travaux dérivés » qui s'appliquent à notre produit Nmap sous licence GPL. Ceci est semblable à la façon dont Linus Torvalds a annoncé son interprétation des « travaux dérivés » qui s'appliquent aux modules du noyau Linux. Notre interprétation fait seulement référence à Nmap; nous ne parlons d'aucun autre produit sous GPL.
Si vous avez des questions à propos des restrictions de la licence GPL et de l'utilisation de Nmap dans le cadre des travaux non-GPL, nous serions heureux de vous aider. Tel que mentionné ci-dessus, nous offrons une autre licence afin d'intégrer Nmap au sein d'applications propriétaires. Ces contrats ont été vendus à de nombreux distributeurs du domaine de la sécurité et comportent généralement une licence perpétuelle tout en fournissant un support, des mises à jour prioritaires et une aide au développement constant de la technologie Nmap. Veuillez envoyer un courriel à <sales@insecure.com> pour obtenir plus d'informations.
Comme exception particulière à la licence GPL, Insecure.Com LLC permet de lier le code de ce programme à toute version de la librairie OpenSSL, qui est distribuée sous une licence identique à celle spécifiée dans le fichier Copying.OpenSSL ci-inclus, et de distribuer les combinaisons de liens incluant les deux. Vous devez observer le GNU GPL dans tous ses aspects pour toute portion du code utilisée autre que OpenSSL. Si vous modifiez ce fichier, vous pouvez étendre cette exception à votre version du fichier mais vous n'êtes toutefois pas obligé de le faire.
Si vous recevez ces fichiers avec une licence écrite ou un contrat établissant les termes autres que ceux mentionnés ci-dessus, cette autre licence prend la préséance sur ces commentaires.
Ce guide de référence Nmap est déposé par 2005 Insecure.Com LLC. Il est ainsi sous licence 2.5 de la licence m[blue]Creative Commons Attribution Licensem[][2]. Ceci vous permez de redistribuer et modifier ce travail comme bon vous semble, tant que vous citez la source originale. Autrement, vous pouvez considérer ce document comment tombant sous le coup de la même licence que Nmap lui-même.
La source est fournie avec ce programme car nous croyons que les utilisateurs ont le droit de savoir exactement ce qu'un programme va faire avant d'être lancé. Cela vous permet aussi de vérifier ce logiciel relativement à d'éventuelles vulnérabilités (aucune n'a été trouvée à ce jour).
Le code source vous permet aussi d'utiliser Nmap sur de nouvelles plateformes, de régler des bogues et d'ajouter de nouvelles fonctionnalités. Vous êtes fortement encouragés à présenter vos modifications à <fyodor@nmap.org> dans le but de les intégrer dans la distribution principale. Lorsque vous envoyez ces changements à Fyodor ou à l'une des listes de développement d'Insecure.Org, il est recommandé que vous cédiez à Fyodor et à Insecure.Com LLC le droit illimité et non exclusif de réutiliser, de modifier et de concéder de nouveau une licence pour le code. Nmap sera toujours disponible en Open Source et ce, principalement en raison de l'impossibilité de concéder de nouveau une licence pour le code, ce qui a occasionné des problèmes dévastateurs pour d'autres projets de développement libres (comme KDE et NASM). Nous concédons aussi occasionnellement une licence pour le code à des tierces parties, tel que décrit ci-dessus. Si vous souhaitez spécifier une condition de licence à votre contribution, indiquez-le simplement au moment de nous l'envoyer.
Ce programme est distribué dans l'espoir qu'il sera utile, mais SANS AUCUNE GARANTIE; sans même la garantie implicite de VALEUR MARCHANDE ou DE FONCTIONNEMENT POUR UNE UTILISATION PARTICULIÈRE. Consultez la licence GNU General Public License pour obtenir plus de détails sur m[blue]http://www.gnu.org/copyleft/gpl.htmlm[] ou sur le fichier COPYING inclus avec Nmap.
Il faut également noter que Nmap est reconnu pour avoir occasionnellement fait tomber en panne des applications mal écrites, des piles TCP/IP, et même des systèmes d'exploitation. Bien que ce soit extrêmement rare, il est important de le garder en tête. Nmap ne doit jamais être lancé contre des systèmes d'importance critique à moins que vous ne soyez prêts à en payer le prix. Nous acceptons ici que Nmap puisse faire tomber en panne vos systèmes ou réseaux et nous nous dégageons de toute responsabilité pour tout dommage ou problème que Nmap pourrait causer.
De part le faible risque de tomber en panne et de quelques piratages électroniques au moyen de Nmap aux fins de reconnaissance avant attaque des systèmes, certains administrateurs sont désormais mécontents et peuvent se plaindre lorsque leur système est scanné. C'est pourquoi il est souvent préférable de demander d'abord la permission avant d'effectuer le scan d'un réseau, et ce, aussi simple soit-il.
Nmap ne devrait jamais être installé avec des privilèges spéciaux (par exemple, suid root) pour des raisons de sécurité.
Ce produit comporte un logiciel développé par la m[blue]Apache Software Foundationm[][12]. Une version modifiée de la librairie de capture de paquets Libpcap m[blue]de chez tcpdumpm[][13] est distribuée en accompagnement de Nmap. La version Windows de Nmap emploie la version dérivée de Libpcap m[blue]WinPcap librarym[][14]. Le support des expressions régulières est assuré par la librairie m[blue]PCREm[][15], qui consiste en un logiciel open source écrit par Philip Hazel. Certaines fonctions réseau utilisent la librairie réseau m[blue]Libdnetm[][16] écrite par Dug Song. Une version modifiée est distribuée avec Nmap. Nmap peut éventuellement pointer sur l'outil de cryptographie m[blue]OpenSSL cryptography toolkitm[][17] pour le support de détection de version dans le cas du SSL. Tous les logiciels tierce partie décrits dans ce paragraphe peuvent être de nouveau distribués sous les licences de type BSD.
Contrôle des exportations : Insecure.Com LLC pense que Nmap tombe sous la juridiction de l'US ECCN (export control classification number), numéro 5D992. Cette catégorie est appelée « Information Security software not controlled by 5D002 », logiciel de sécurité et d'informations non contrôlé par le chapitre 5D002. La seule restriction de cette classification concerne l'anti-terrorisme qui s'applique à la plupart des biens et des valeurs exportés vers des pays sensibles comme l'Iran et la Corée du Nord. C'est pourquoi l'exportation de Nmap ne requiert aucune licence particulière, permis, ou autre autorisation gouvernementale.